Le 14 novembre 2019, va s’ouvrir dans l’enceinte du centre hospitalier de Montceau un établissement médico-social indépendant avec 20 lits destinés aux naufragés de la vie atteints de pathologies lourdes, des maladies graves. Les LAM (lits d’accueil médicalisés) seront sous la houlette de l’association le Pont. Une vingtaine d’emplois sont créés.
Il a écouté tout le temps de la conférence de presse, sans dire un mot. Alexandre Leroux, le nouveau directeur du centre hospitalier Jean Bouveri est devant le fait accompli. Son hôpital mute sans qu’il puisse en être à l’origine. « Je suis arrivé le 29 juillet, je ne peux encore rien dire » confie-t-il.
Privé depuis plus d’un an de la chirurgie, d’autres prennent des initiatives pour redonner au CH une seconde vie. Et dans ce domaine, Marie-Claude Jarrot, présidente du conseil de surveillance, ne rate jamais une occasion pour apporter de l’eau à l’hôpital.
« C’est une belle page de l’hôpital qui s’ouvre avec l’installation prochaine de lits d’accueil médicalisés. C’est un événement majeur » dit-elle en préambule en présence des responsables de l’association Le Pont. Il s’agit d’accueillir des personnes majeures atteintes de pathologies graves chroniques, en l’absence de domicile et dans l’impossibilité de prise en charge adaptée. Ils recevront des soins médicaux et paramédicaux ainsi qu’un accompagnement social. Une directive de l’Etat.
De Chalon-sur-Saône à Montceau-les-Mines et pour toute la région Bourgogne Franche-Comté
A l’origine, cette structure d’accueil devait voir le jour à Chalon-sur-Saône dans un ancien hôtel transformé pour l’occasion et, gérer par l’association La croisée des chemins, « qui va disparaître » précise le président du Pont, Jean-Amédée Lathoud. « Un lieu insolite, contesté et contestable » ajoute en intraveineuse Marie-Claude Jarrot. Mais le LAM (lits d’accueil médicalisés) restait une priorité de l’ARS (agence régional de santé) pour la région Bourgogne Franche-Comté.
Dès la rencontre entre la présidente du conseil de surveillance avec Gilles Vulin, directeur général du Pont, ils se sont rejoints. Montceau a des espaces inoccupés à l’hôpital Jean Bouveri et l’association Le Pont a répondu à l’appel à projet. « Dès novembre 2018, il a fallu convaincre le GHT (groupement hospitalier territorial) alors que Pierre Pribile, directeur de l’ARS l’était déjà » glisse subrepticement Marie-Claude Jarrot.
Alors qui mieux que Le Pont avait autorité pour ouvrir à partir du 14 novembre 2019 cet établissement médico-social au sein du CH de Montceau. « Nous travaillons dans le département dans la lutte contre l’exclusion et la pauvreté » argumente Jean-Amédée Lathoud. Dix mille personnes sont passées par le Pont en 2018 et l’association compte 200 salariés. « En Saône-et-Loire se sont 3028 personnes qui sont en grave état de santé et en situation précaire » note encore le président.
20 lits, 1.4 M € de budget et un établissement en connexion avec l’hôpital
Donc tout un bâtiment de l’hôpital Jean Bouveri, aujourd’hui occupé par le SSR (soins de suite et de réadaptation) qui sera transféré sur un autre site du CH, va accueillir 20 LAM (lits d’accueil médicalisés) avec une vingtaine de nouveaux emplois.
Des lits pour « des naufragés de la vie, des cabossés en errance qui ne sont pas stabilisés, ce ne sont pas des clochards) avance le président. Des sans domicile fixe gravement malades dont l’hospitalisation nécessite un séjour de six mois et plus. Ils ne seront pas soigner pour une grippe.
« Vous savez, ce sont des personnes qui ont notamment perdu leur travail, sortent d’un conflit familial et se retrouvent dans la rue » explique encore Marie-Claude Jarrot. Prise en charge médicale et pris en charge également sociale. « C’est important d’allier santé et social » souligne Gilles Vulin. C’est réapprendre les geste de la vie quotidienne, gérer son traitement, gagner en estime de soi, développer un projet de sortie.
Cet établissement médico-social est le premier et unique en Bourgogne Franche-Comté et disposera d’un budget annuel de 1.4 M €. Il est indépendant du centre hospitalier de Montceau mais établira des connexions avec le laboratoire, l’ IRM, etc. et même la cuisine pour les repas. « C’est un association qui a du sens » affirme le directeur du CH, Alexandre Leroux qui à d’autres projets pour son établissement. Nous le reverrons. A chacun son tour.
Jean Bernard
Une équipe pluridisciplinaire
Elle assure la continuité des soins 365 jours par an et 24h/24h. Une équipe médicale, paramédicale et sociale :
_ 1 directrice
_ 2 médecins à quart temps
_ 7 infirmières
_ 7 aides-soignantes
_ 2.5 agents de service hospitalier
_ 1 travailleur social
_ 1 psychologue à mi-temps
_ 1 agent technique à mi-temps
Et nos vieux qui ont une petite retraite vont payer pleins pots Merci MDE le maire et la direction de l’hôpital Qu’allez-vous faire pour les tètes blanches de la ville ?
Tout a fait d accord avec NAZE
et je rajouterai même que celui qui bosse et qui paye subit des dépassements de tarif des franchises voir des non remboursements avec des RDV a 6 mois dans le meilleur des cas quand il n est pas oblige de se faire soigner ailleurs
Ici tout est offert…….
La solidarité et l humanitaire a quand même des limites………A méditer
Inadmissible ! Avoir laissé cet hôpital à la dérive ; au naufrage ; pour en faire çà ; C’est une honte !! L’assistanat ne s’arrête plus, il y n’y a plus aucune limite ; au détriment de celles et ceux qui se lèvent tous les matins pour gagner si peu mais encore trop pour être taxés de partout, n’avoir droit à aucune aide, et se retrouver grever des franchises médicales.