Le poids des ans pèsent sur ses frêles épaules. A 92 ans, Yolande Carelini, le Bois du Verne, c’est toute sa vie et la chapelle, un chapelet de souvenirs. Alors quand en 2013, elle fut détruite, les poussières qui tournoyaient vers le ciel, emportaient aussi les images de son baptême, celles de sa communion et de son mariage. Elle en a encore le coeur serré.
Elle ne fut même la gardienne, ouvrait et fermait chaque jour les portes de la chapelle du BDV.
Ils sont quelques-uns ce samedi en milieu de journée a assisté au baptême de cette place vide, désormais appelée place de la Chapelle.
Jacques Prost en a encore les larmes aux yeux à l’évocation de ses années d’enfant de choeur, « de 7 à 18 ans » dit-il. Et la gorge serrée, il ajoute : « Le père Gautheron donnait des bons de sortie pour assister aux enterrements, ceux des mineurs ou de ces deux militaires, des enfants du Bois du Verne, morts en Algérie. Le cortège se rendait ensuite au cimetière du Bois Garnier à pied ».
« La destruction a été un moment très important. Elle a provoqué beaucoup d’émoi au Bois du Verne mais la chapelle menaçait de s’effondrer » indique Marie-Claude Jarrot. Alors pour préserver la mémoire de cette chapelle, la place porte son nom et un totem explique cette page d’histoire.
Et à propos d’histoire, une association, Les amis de la Chapelle, s’est formée en 2013 dans l’espoir d’éviter sa destruction. Son président, Jean-François Gagne est catégorique : « L’ancienne municipalité n’a rien fait pour la garder. Elle menaçait de tomber, paraît-il ».
Jeanne Duvernois est toujours aussi peinée, 61 ans qu’elle habite devant cette place. « Quand on a démoli la chapelle, c’était une catastrophe.
Que cette chapelle ravive des souvenirs. Pour les gamins du quartier, elle fut un terrain de jeu extraordinaire. « On montait dans le clocher pour arrêter les cloches, le père Gautheron avait beau tirer sur la corde, aucun bruit ne sortait » rigole encore Jean-François Gagne. « J’ai enterré mon père, ma mère ici. Je me suis marié » raconte-t-il encore.
Des pensées, des souvenirs et une plaque à l’entrée de la place, de ce parc à côté de l’école. Ne pas oublier et levez la tête, là-haut, les cloches sonnent. Vous entendez.
Jean Bernard
L’histoire n’appartient pas aux culs-bénis. Rappelons aussi que la chapelle du Bois-du-Verne et ses servants ont symbolisé l’oppression patronale et le flicage des familles des mineurs par les prêtres et les soeurs. Le 15 août 1882, elle était dynamitée et pillée par les jeunes ouvriers révoltés… Plusieurs allaient être déportés au bagne de Nouvelle-Calédonie et y finirent leur vie. Ce sont aussi nos anciens qui ont apporté leur pierre à notre société, et leur mémoire mérite d’être sauvegardée….
Waouh !!
Bien que je sois majoritairement d’accord avec vos idées, je n’aurais pas osé les présenter avec une telle virulence …
On peut également comprendre l’amertume et la contrariété de ceux qui y ont de nombreux souvenirs.
Bref, comme souvent, histoire à 2 visages !
Cet article me renvoi dans l’passé, du temps où Feu mon époux était encore de ce monde…. Et de cette chanson qu’il braillait à la fin des repas de famille… « Si tu veux être heureux nom de Dieu coupe les curés en deux nom de Dieu ! Fous les églises par terre sans Dieu…. » C’était l’bon vieux temps ma Foi !
Allez, à plus, plus dans l’bus!
Mais j’aurais adouci mon commentaire si j’avais lu d’abord le texte de la plaque… Très correct ma foi…
Madame le maire est décidément « forte » en communication…. En 48heures, 1 article sur la sécurité (réunion au BDV), 1 autre sur la santé (bilan Esculape) et 1 sur le patrimoine religieux (chapelle du BDV)…. ça sent la campagne électorale en mode « Je brasse large ». Vous croyez vraiment que les Montcelliens sont dupes ? Quel mépris pour eux !
Et bien écoutez mauvais coucheurs. Vous avez des commentaires virulents.
Je voudrais dire bravo à Mme le Maire et puisque vous ne respectez plus rien je voudrais vous dire » je ne suis pas un adorateur de staline je suis un cul beni (…) »
Coucou Léon,
C’est pas si grave que ça d’être un Cul béni… j’ai plein d’copains, copines comme vous… ils me laissent dire « merde » je les laisse dire « amen » … c’est ça qui compte ! Allez, Joyeux Noël Léon et bonne messe de minuit, je trinquerai à votre santé !
A plus, plus dans l’bus !