Montceau – Une marche rouge et un rond-point rebaptisé « Etat de Palestine libre »

En ce début de soirée, le temps est lourd, l’orage menace. Le ciel se charge de nuages noirs, à l’image du cœur des manifestants venus ce mercredi témoigner leur solidarité avec la Palestine et les habitants de Gaza.

À l’appel de toutes les forces de gauche, et en premier lieu du Parti communiste, « le journal L’Humanité a consacré encore aujourd’hui cinq pages entières à la situation génocidaire en Palestine », souligne Christian Tramoy, sur le perron de l’hôtel de ville de Montceau-les-Mines. Vêtus majoritairement de rouge, ils sont venus affirmer que personne n’oublie Gaza, même si le sort des Gazaouis semble relégué dans l’ombre de la guerre contre l’Iran.

Cette fois-ci, entre 100 et 200 personnes ont entamé une marche rouge à travers les rues du centre-ville de Montceau. De retour devant la mairie, elles ont scandé le nom de la maire, « Jarrot« , reprochant à cette dernière de ne pas avoir souhaité soumettre au conseil municipal le vœu que lui avait adressé Christian Tramoy : « Trop politique », dit-elle. Allez dire cela aux plus de deux millions de Palestiniens qui nous demandent une seule chose : agir, agir pour qu’ils puissent vivre », déclare-t-il.

Effectivement, le vœu initial du Parti communiste a été modifié, mais en accord avec les autres oppositions de gauche : le Parti socialiste, le Parti communiste et Énergies Citoyennes. Le texte a finalement été adopté à l’unanimité.

Toujours devant l’hôtel de ville, les manifestants ont crié « Israël assassin, Israël assassin », avant que Farida Benrabia, secrétaire de l’Union locale CGT de Montceau, n’intervienne : « L’humain n’est pas politique« , a-t-elle lancé devant les drapeaux du PCF et de LFI. « Mais qu’ils aillent manifester à Chalon-sur-Saône, ils verront comment ça se passe là-bas« , souffle un homme de passage devant le rassemblement.

Cette nouvelle manifestation en faveur d’une Palestine libre portait une énième demande au président de la République française et au gouvernement : la reconnaissance immédiate de l’État de Palestine aux côtés de l’État d’Israël, sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale ; l’envoi sans délai d’une aide humanitaire massive aux Gazaouis ; la libération des otages israéliens ainsi que des prisonniers politiques palestiniens, notamment Marwan Barghouti, comparé à Nelson Mandela dont la libération a été demandée par Dominique de Villepin ; le démantèlement de toutes les colonies israéliennes et la fin de l’occupation ; enfin, que les Nations Unies prennent toutes les initiatives nécessaires pour isoler totalement l’alliance Trump-Netanyahou.

Une fois la manifestation terminée, quelques-uns se sont rendus au rond-point du Plessis pour y installer une banderole et le rebaptiser « Rond-point de l’État de Palestine libre« . Tout un symbole.

 

 

J.B.

 

 

 

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