Quelle étrange rentrée scolaire à laquelle vont avoir droit les élèves en maternelle et élémentaire à Montceau-les-Mines, comme partout en France d’ailleurs. Décidément, ce covid-19 rend la vie très alambiquée depuis son apparition et sans doute même encore davantage à l’heure du déconfinement. Vivre oui mais apprendre à vivre avec ce virus, même dans les écoles, tel est l’épineuse complication à gérer.
Depuis maintenant quinze jours, les réunions se succèdent, les ATSEM (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) alignent les heures pour nettoyer, ranger, retirer le mobilier et objets des classes qui accueilleront les enfants. A la maternelle Jean-Michel Folon au quartier Bellevue à Montceau, tout est prêt.
Sur quatre classes, deux ont été spécialement « aménagées » en suivant le protocole sanitaire et selon les idées des enseignantes, les mieux placées pour imaginer la classe « d’après ».
Avant le 17 mars, cette maternelle accueillait 86 enfants, ce jeudi 14 mai, jour de retour à l’école, ils seront deux, « les plus grands, ils ont six ans. Pour les plus petits, nous verront en juin » explique la directrice Aurélie Vincent. Deux pour commencer et de toute manière, pas plus de dix par classes. C’est la règle à Montceau.
Deux enfants qui reverront peut-être les copains à partir du 25 mai, à qui il faudra inculquer les gestes barrières, les habituer à leur nouvel espace vide de tout objet susceptible d’être contaminé. Un énorme changement alors qu’auparavant, « ils pouvaient jouer, bouger comme ils voulaient, sans aucune contrainte » indique Aurélie Vincent.
Là aussi, comme pendant le confinement, la distanciation n’affectera pas la relation entre l’enseignante et les élèves. Alors d’ici le 4 juillet, jour des grandes vacances, la directrice espère que tous les enfants reviennent au moins une fois à Jean-Michel Folon. « J’ai très envie de les revoir » ajoute-t-elle.
Aux parents de décider.
Jean Bernard