Le festival Tango Swing et Bretelles a mis à l’honneur cette année, deux grands noms de la musique. Michel Berger dans « Mon piano danse », un spectacle mitigé mais de l’avis général « génial » et ce dimanche, Mozart.
Mettre en scène ce génie et sa musique où pas une note ne manque est un pari risqué que la compagnie Swing’sHommes a pris et largement remporté. La salle de l’Emcarcadère a aimé cette comédie classico-moderno-burlesquo-contemporaine. Evident que Mozart lui-même aurait adoré se mêler avec cet d’éclectisme à une telle aventure musicale.
Swing’sHommes n’est pas s’en rappeler le travail du musicien français Hughes de Courson avec son « Mozart l’égyptien ». A écouter impérativement, car d’un côté comme de l’autre, la transposition et transcription de l’adagio du concerto 23 procure un intense bonheur. Comme un air de liberté. C’est même devenu un célèbre pas de deux dont s’est inspiré la compagnie Air France.
Mozart est donc en enfer avec Lucifer accompagné de l’ange Oliver et du démon Tepeneu. Dieu fait un caprice, « que Mozart finisse son requiem ». Voilà la trame où les variations musicales s’enchaînent offrant même un hommage à Charles Azmavour et à la soprano Montserrat Caballé. « Et Michel Sardou ? » s’interroge Mozart. « Patience mon fils » lui répond Satan.
Dans le genre jeux de mots, « mais trouvez-moi un truc qui marche… » s’emporte le Diable. « La marche truc, mais c’est de moi » s’esclaffe Mozart, une réplique que Milos Forman n’aurait pas renié dans son film « Amadeus ».
Wolfgang Amadeus Mozart même revisité avec talent demeure un pur génie.
Jean Bernard