Montceau – Se rendre à l’école à vélo sans danger, pas qu’un rêve

Il est un temps que moins de 40 ans _ au moins_ ne peuvent pas connaître, cette époque où, gamin, on se rendait à l’école à vélo ou à pied sans que les dangers de la route ne viennent traverser l’esprit des parents.

Aujourd’hui, s’aventurer à vélo dans les rues montcelliennes quand on a l’âge d’un écolier de primaire relève presque d’une aventure d’Indiana Jones à l’heure ou la voiture, dans nos contrées, reste le dénominateur commun. « Jamais je ne laisserai mon enfant franchir à vélo le carrefour vers Casino, ni même celui de la 9e » avançait un parent d’élève.

Heureusement, les mentalités changent et la pratique du vélo chez les plus jeunes a tendance à inverser la vapeur. Encore faudrait-il que les voies pour cyclistes soient véritablement aménagées et permettre ainsi une circulation en bonne intelligence avec les véhicules alors qu’il est fait la promotion de l’EuroVélo6 sur le territoire de la communauté urbaine.

L’usage du vélo dans les écoles primaires et notamment pour les élèves de CM2 et CM1 fait l’objet à Montceau-les-Mines d’un programme qui ouvre la route de tous les possibles. C’est pourquoi, lundi, toute la journée, 130 enfants des écoles Jean Jaurès, du Plessis, Aragon et Rousseau ont participé sous l’égide du service des sports de la ville en partenariat du référent de la sécurité routière de l’Education nationale, à des ateliers sur la pratique du vélo et même participer à un mini triathlon.

« Ils ont mis en pratique le savoir vivre à vélo » rapporte Catherine Peter de la mairie de Montceau en charge de cette idée qui a reçu l’aide des ETAPS (éducateurs des activités sportives et physiques) de la ville et des bénévoles de Montceau Triathlon. Cette action s’est déclinée par les ateliers de maniabilité à vélo, connaître les panneaux, vérifier le bon fonctionnement de sa bicyclette ou encore grimper dans le test-choc (juger de l’efficacité de la ceinture de sécurité à bord d’un véhicule), apprendre les gestes de premiers secours grâce aux SDIS (sapeurs-pompiers) et même l’intervention d’une diététicienne de la Sogeres.

A leur âge, tout est important, c’est les « inciter à bouger » souligne Catherine Peter, d’où la participation au triathlon (25 mètres ne piscine, 1 km à vélo et 300 mètres en course à pied) comme bien se nourrir.

L’idée aussi a été que les élèves se rendent de leur école au centre nautique à vélo. Et force a été de constater que tous avaient leur vélo même si dans des familles il a fallu faire preuve de débrouillardise et même si la ville a dû mettre en mettre quelques-uns à disposition.

Des enfants à vélo pour se rendre à l’école, l’idée fait son chemin, reste à trouver le bon chemin qui y mène sans danger.

Jean Bernard