Montceau – Redonner une place et un rôle aux seniors avec la cohabitation intergénérationnelle

 

 

Ce sujet lui tenait à coeur alors Josiane Bérard, adjointe au maire en charge de la santé, espère que la cohabitation intergénérationnelle va se développer à Montceau-les-Mines, une ville marquée du sceau de la solidarité.

Cette démarche, celle d’un senior qui accueille un jeune étudiant ou en formation sous son toit n’est qu’à son début. « Il faut que les seniors se disent qu’ils peuvent accueillir un jeune et qu’un jeune peut vivre avec un ancien » admet Josiane Bérard qui a mis le service solidarité et logement de la ville dans la boucle.

Toutes les explications sont à lire ci-dessous.

Si vous êtes un senior ou un jeune intéressé par la cohabitation intergénérationnelle, vous pouvez contacter Christine Corea, responsable habitat-logement-commerce au 06 07 48 15 65.

 

 

Contexte
La cohabitation intergénérationnelle, prévue par la loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan), permet à un sénior qui dispose d’une chambre libre de la louer, ou de la sous-louer, à un jeune de moins de 30 ans. Le sénior doit avoir plus de 60 ans. Montceau-les-Mines connait une augmentation de la classe d’âge 60-74 ans et les jeunes ont du mal à trouver un logement qui répond à leurs besoins financièrement et techniquement.

 

Pourquoi mettre en place ce principe ?
La loi Elan, publiée le 24 novembre dernier, cherche à encourager le partage d’un toit entre un étudiant et un sénior, afin de répondre à la crise du logement chez les jeunes et de rompre l’isolement des plus âgés.
La cohabitation intergénérationnelle repose sur un échange de bons procédés. D’un côté, un logement à prix accessible pour un jeune qui démarre dans la vie et, de l’autre, une présence pour un sénior isolé.
C’est aussi un projet de société qui vise à favoriser le vivre-ensemble.

 

Quelles règles ?
Il existe des points non négociables :
> la taille de la chambre (9 m2 minimum), l’accès libre aux espaces partagés (cuisine, salle de bains),
> le montant de la contribution financière mensuelle payée par le jeune, qui doit rester modeste (214 € par mois en moyenne dans le réseau Cohabilis).
Cette contribution financière, qui n’est pas un loyer, n’a pas pour finalité un bénéfice financier. Elle est versée dans le cadre d’une démarche solidaire, comme le stipule le nom du contrat,
> les services rendus et le temps de présence auprès du sénior sont laissés à l’appréciation du loueur.
Dans la majorité des cas, il est seulement question de « Présence bienveillante », sans obligations spécifiques,
> le jeune n’est pas un garde-malade.

 

 

Comment cela fonctionne-t-il ?
La cohabitation est formalisée par un « contrat de cohabitation intergénérationnelle solidaire », établi avec l’aide de l’association. Ce dernier, signé pour une année scolaire (de septembre à mai ou juin), est « suffisamment souple dans son contenu pour laisser une marge de manœuvre aux deux parties.
On doit pouvoir l’adapter au cas par cas.

 

Que contient le contrat intergénérationnel ?
Il est recommandé d’établir un contrat écrit, mentionnant notamment :
> la désignation précise des pièces mises à la disposition exclusive du jeune, en précisant leur surface,
> la désignation des locaux partagés, en précisant leur nature (séjour, cuisine, salle de bain, annexes, garage, cave…) et la surface,
> la durée et la date de prise d’effet du contrat,
> le contrat suppose une « contrepartie financière modeste » réglée par le jeune au sénior. Pour le parc privé, elle est convenue librement entre les parties.
Pour le parc social, la contrepartie est calculée au prorata du loyer et des charges, rapporté à la surface habitable du logement (par exemple, les fluides),
> le cas échéant, l’organisation des « menus services »,
> les obligations du jeune,
> les obligations du sénior,
> les modalités à suivre pour mettre fin au contrat.
La durée du contrat est convenue librement entre les parties et il est recommandé d’établir un état des lieux, pour l’annexer à ce contrat.
La fin du contrat :
Lorsque l’une des parties décide de mettre fin au contrat, le délai de préavis applicable est d’un mois.:

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *