Un père et son fils sous le même maillot, ça arrive mais un père et son fils qui jouent dans la même équipe, c’est beaucoup plus rare.
C’est pourtant le cas dans la famille Berthaud à Montceau-les-Mines. Le dimanche, Ludovic Berthaud, 46 ans et son fils, Grégory, 18 ans, partagent la même passion du rugby sous les couleurs du RCMB. Jouer avec son fils est un immense bonheur pour Ludovic. « Je suis heureux » dit-il après la rencontre contre la réserve de l’US Arbois dimanche dernier à Jean Bouveri malgré une défaite 19 – 31.
Au coup de sifflet final, le père et le fils regagnent ensemble les vestiaires. Ludovic accompagne son fils ou c’est l’inverse. Qu’importe, ils sont soudés. « Je finis, lui commence, je lui passe le relais » raconte le papa qui rangera les crampons à la fin de la saison à condition que son corps ne le lâche pas en route. « La tête est là mais physiquement, c’est plus dur. J’ai joué sur une jambe et demie, ça claque de partout. Je vais coûter cher à la pharmacie du club » rigole-t-il.
Il serre des dents mais le plaisir de jouer avec Grégory gomme les douleurs. Tout passe.
A 46 ans, Ludovic Berthaud achève une carrière sportive qu’il a débutée à l’âge de 12 ans. « J’ai joué plus de 20 ans à Montceau » avant quelques infidélités, une saison à Montchanin et cinq à Saint-Berain-sur-Dheune avant de revenir au bercail il y a cinq/six ans. Au RCMB, Ludovic a joué également avec ses frères, Lionel et Cédric. Ils ont arrêté, lui non, au nom de son fils.
Sur le terrain, ils sont reconnaissables, le père porte un casque blanc en troisième ligne et le fils « est beaucoup plus costaud que moi, il joue en deuxième ligne ». C’est sa première saison, ses débuts dans le grand bain, il n’a joué au rugby qu’en UNSS (à l’école), alors les conseils du papa sont précieux.
Ensemble, ils prennent du plaisir, ils sont complices. Quand l’heure de la retraite sonnera à la fin de la saison, Ludovic qui a tellement donné à son club de coeur, pense consacrer du temps à la famille. Le fiston ne sera jamais très loin. Le rugby, c’est aussi un attachement au nom du père et du fils.
Jean Bernard
Fière de mon fils et petit fils Grégory.
Tout plein de bons souvenirs qui vont au delà des 2 mi-temps, félicitations vieux guerrier, tu peux être fier, tu vas pouvoir passer le flambeau.