Le quartier du Plessis à Montceau-les-Mines, ou la ZUP comme on dit plus communément, traîne derrière lui une réputation peu flatteuse. Incivilités, feux de poubelles, parfois des coups de feu ou encore, comme dit un habitant qui en milieu de matinée se rend à la mosquée, « il y a un coup de sang et une voiture brûle ».
C’est précisément ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi à samedi rue de la Résistance. Vers 2/3 heures du matin, en plein milieu de la chaussée, un véhicule a entièrement brûlé et, coïncidence ou pas, devant la mosquée.
Ce qui met hors de lui un autre habitant du Plessis, un habitué du parking situé à l’arrière du centre social le Trait d’Union. Pour lui, aucun doute, « ce ne sont pas les grands (les grands frères) qui ont mis le feu à la voiture et qui plus est devant la mosquée. C’est impensable » dit-il.
« Nous, ce qu’on veut, c’est être tranquille. Des conneries comme celle-ci attire la police. C’est toujours une minorité qui fout la merde » ajoute-t-il encore. « La drogue, c’est nous, la violence, c’est nous ! Mais foutez-nous la paix ».
« Ici ce n’est pas zombie land comme au Creusot »
Faut-il y voir aussi une ramification avec les « affaires » de ces dernières semaines au Creusot et à Torcy. « Des connexions existent entre toutes les villes du département » stipulait il y a une semaine David Marti, maire du Creusot.
Le trafic de drogue, nous y voilà. La drogue au quartier du Plessis, elle se vend « mais c’est que pour la fumette » assure notre interlocuteur. « Ici, on ne vient pas s’en mettre dans les narines, ce n’est pas zombie land comme au Creusot ».
Le Creusot, le quartier du Tennis, on y revient. « On en parlait. Il y a plusieurs semaines, des coups de feu ont été tiré sans faire de victime. Personne n’a rien dit, on a rien vu dans la presse. Mais on se doutait bien qu’il allait se passer quelque chose » indique un frère du Creusot de passage au Plessis. « C’est pas le même marché (de la drogue) là-bas (au Creusot) et ici (Montceau) » avance-t-il encore. « Là-bas, on les voit traîner devant Casino, Lidl, de vrais zombies ». Des Parisiens originaires du 9-3 « qui viennent pour contrôler le marché, ce n’est pas pour plaire à tout le monde ».
Toujours est-il que « les différends commerciaux » font des victimes. Et parfois, au Plessis, une voiture brûle.
Jean Bernard