Même sur un sujet alarmant comme l’hypothèse de supprimer une classe à la maternelle Suzanne Valadon, majorité et opposition municipales arrivent à se tirailler.
Maryline Lhote et Nathalie Strutynski, les représentantes des parents d’élèves de l’école Suzanne Valadon située au quartier du Bois Roulot à Montceau-les-Mines, ont beau avoir eu le soutien de madame le maire, elles ne comptent pas s’arrêter là.
La proposition de Fabien Ben, le DASEN (Délégué Départemental de l’Éducation Nationale) de supprimer une des deux classes à la rentrée prochaine, leur reste en travers la gorge.
Et si rien ne bouge, « nous sommes prêtes à bloquer l’entrée de l’école » lance Nathalie Strutynski ce vendredi devant l’école où sont réunis les soutiens aux deux parents d’élèves.
Dans les soutiens, des gens du quartier. Elles ont enseignés ici. D’autres, leurs enfants se souviennent encore des années passées dans cette école de quartier qui reste le seul lieu de vie après la fermeture des commerces un à un.
Parmi les élus présents, Gérard Gronfier, premier adjoint et Christelle Roux-Amrane, adjointe aux ressources humaines et au dialogue sociale. Ils soutiennent l’action de Maryline Lhote et Nathalie Strutynski. « Nous sommes vigilants. On ne peut pas être heureux de l’annonce qu’une classe pourrait fermer », affiche Gérard Gronfier. « Une deuxième commission se réunira pour faire le point après les vacances de printemps » précise-t-il.
Mettre en danger un enseignement de qualité
Mais d’ici-là, les parents d’élèves tiennent à faire savoir que « nous sommes en colère. Nous, parents, nous n’acceptons pas cette possibilité de fermer une classe. Nous voulons maintenir en vie cette école ». Car derrière cette suppression, se dresse la peur, un temps évoqué, de fermer ni plus ni moins Suzanne Valadon en 2023. « Ce n’est pas d’actualité » affirme le premier adjoint. « Battons nous déjà pour conserver cette classe ».
Cette maternelle avec 34 enfants, sans compter les moins de 3 ans _ ils sont 12 _ qui ne sont pas pris en compte dans l’effectif, « c’est incompréhensible » regrette Maryline Lhote, est un modèle dans la qualité d’enseigner.
Alors personne ne comprend la volonté du DASEN d’envisager de supprimer une classe. Et une école avec une seule classe, c’est pour ainsi dire la mort annoncée à court terme. Ou alors faut-il retirer des enfants d’autres écoles surchargées _ une possibilité sachant la sectorisation n’existe pas à Montceau ou, de faire jouer l’aspect sanitaire en lien avec la covid où il est plus facile de respecter les règles avec des classes de 17 élèves quand d’autres en comptent 25 ou 30.
Fabien Ben pourrait-il y être sensible ?
Laurent Selvez qui a rejoint la manifestation, soutient le mouvement mais se montre plus vindicatif à l’encontre de la majorité municipale. Il s’adresse à Gérard Gronfier. « Vous avez acté la fermeture de quatre écoles, Suzanne Valadon, la Saule et deux au Bois du Verne ». Quand l’opposition monte au créneau, elle ne fait pas semblant. « Ce sont des arguments de campagne » lui rétorque le premier adjoint.
En attendant, une classe à Suzanne Valadon est en danger. Et il faut la sauver.
Jean Bernard
le spectacle des élus est pitoyable
pourquoi ne créent ils pas une école gérée par la mairie? conventionnée avec le rectorat comme pour les écoles privées
tout à fait d’accord
gauche – droite même combat la politique politicienne………
y en a marre (…)