Il n’existe pas d’école, ni diplôme à proprement dit. Et pourtant, placier est un métier qui requiert maintes qualités, humaines obligatoirement, de bon sens, d’initiative, être doté d’une répartie encore plus rapide que Lucky Luke, avoir un sens de l’organisation hors-pair, bref et ne pas être pris pour un lapin de six semaines.
A Montceau-les-Mines, un homme illustre parfaitement cette fonction, il s’agit de Michel Chandioux. Mais les années passent et logiquement, à la fin de l’année le placier en chef devrait prendre place du côté des retraités. Un vrai dilemme pour la municipalité montcellienne en particulier pour l’organisation et la mise en place de la fête foraine. Un jour, pourtant, il faudra bien faire sans…
C’est pourquoi, le maître a pris sous sa coupe un élève, Christophe Desloges qui a débuté ses fonctions le 1er mars dernier. « Je suis en parallèle avec Michel Chandioux » dit-il pour expliquer sa position, « parce que, jusqu’au mois de juin, j’étais seul, Michel a dû s’arrêter et il est revenu pour préparer la fête foraine ».
Alors il écoute, il observe, emmagasine la moindre information, regarde comment « le » maître agit, réagit et tranche.
Physiquement, Christophe Desloges tranche avec Michel Chandioux. Son profil professionnel est également particulier.
Christophe Desloges est né à Lille, tout là-haut et a été pompier de Paris pendant quinze ans. Et, venu disputer une rencontre de football avec les pompiers à Montceau-les-Mines, devinez… il tombe amoureux et décide de rester.
Pour l’heure, il est détaché de l’hôpital de Toulon-sur-Arroux. « Devenir placier, c’est le hasard » admet-il et compte bien le rester… après le départ de Michel Chandioux même si Marie-Claude Jarrot compte toujours sur lui pour les prochaines fêtes foraines.
Pompier il l’a été et il l’est toujours en tant que volontaire à la caserne de Montceau, « mais en ce moment je n’ai pas la possibilité d’y consacrer beaucoup de temps. La fête foraine d’un côté, sa première, les marchés de l’autre « et je suis capitaine du port également ». Avec Christophe Desloges, les plaisanciers peuvent se laisser « flotter » sans risques.
Michel Chandioux et Christophe Desloges, les deux font la paire. Et puis quand l’élève dépassera le maître, c’est parce que le maître aura été bon.
Jean Bernard