Et un de plus ! Pierre Monnet, le Montcellien, l’animateur à l’espace jeunesse truste les titres comme le PSG aligne les trophées dans le championnat de France de football.
Pierre Monnet joue seul, il est damiste. C’est un fêlé du jeu de dames même s’il n’y a pas d’oeuf fêlé chez les damistes pas plus que chez Lustucru.
Du 6 au 14 juillet, du côté de Thonon-les-Bains, plus précisément à Anthy-sur-Léman, Pierre Monnet a participé à trois tournois de jeu de dames. Il remporte le titre de champion de France au jeu canadien (plateau 144 cases, 12×12), c’est son neuvième titre, « seulement le deuxième dans cette catégorie » précise-t-il, s’impose haut la main au blitz, « c’est l’une de mes spécialités » où il faut battre l’adversaire en moins de cinq minutes et prend la troisième place de l’open national.
Trois tournois, trois podiums et deux titres. Le grand chelem n’est pas passé loin.
Battu en phase préliminaire, il se venge en finale
Jeu de l’esprit, le jeu de dames est considéré comme un sport, un sport cérébral qui nécessite intelligence et pensée. Mais également une résistance physique. Pas question de lâcher prise pendant deux jours et aligner dix parties d’une heure trente. La concentration est au maximum. « J’ai pourtant concédé un défaite en phase préliminaire » admet le champion. Son vainqueur, Pierre Monnet le retrouve en finale. « Je l’ai battu proprement » dit-il sans en rajouter.
Champion de France (64 cases) en avril dernier, champion de France (144 cases) en juillet, Pierre Monnet réalise le doublé. Une performance totalement passée inaperçue sur BFM TV. Hélas. Le chef de file des dames ne s’en offusque pas. « Le jeu de dames n’est pas un sport médiatique _ les fléchettes le sont davantage _ , alors à mon niveau j’en fais la promotion ». Il s’en contente.
Préserver le dignité française
Qui dit sport, dit entraînement. Oui Pierre Monnet répète ses gammes. Pendant trois mois, à partir de la liste des participants, il va étudier leur jeu à raison de quatre heures par nuit ou se plonger dans des bouquins pour assimiler des combinaisons. Comprendre, anticiper, il ne laisse rien au hasard.
En novembre, il va participer au tournoi 64 cases russes. Il s’y prépare déjà car pour affronter les ogres des pays de l’Est, les maîtres et grands maîtres des dames, « on n’est jamais assez prêt ».
Pierre Monnet brille au plan national. « Sur le plan international, je vais essayer de préserver la dignité française » concède-t-il. Un petit pas pour le damiste montcellien, un grand pas pour la France.
Jean Bernard