Que la vie semble bizarre aujourd’hui. Depuis la covid, la guerre en Ukraine, la crise énergétique, l’inflation, une jeunesse au bord du gouffre, tout paraît nous échapper alors que cette rentrée de septembre marque le retour d’un souffle qui voudrait laisser croire que la lumière va apaiser le monde.
Dans ce contexte aussi instable qu’imprévisible, il y a ceux qui auraient tendance à se recroqueviller et ceux qui font fi de cette épée de Damoclès, que si les difficultés s’accumulent, ce n’est pas une raison pour baisser les bras.
A Montceau-les-Mines, le quotidien des habitants a été bouleversé. Madame le maire n’hésite pas à rappeler que cela s’est traduit « cet hiver par des gymnases moins chauffés, des locaux administratifs à 19 °C, la réduction de l’éclairage public et la fermeture ponctuelle de quelques équipements tels que le centre Nautique, l’Embarcadère, les Ateliers du jour et l’Espace Jeunesse. Mais, tout cela pour la réalisation d’économies sans lesquelles Montceau, comme les autres communes d’ailleurs, n’aurait sans doute pu se soustraire d’un scénario catastrophe en termes de budget de fonctionnement ».
Ce jeudi, un soir de fin d’été, Marie-Claude Jarrot a réuni les forces vives de la ville comme au temps des voeux de fin d’année, cérémonie qui n’a pu se dérouler en raison du covid et du prix de l’énergie. Une soirée à laquelle Marie-Claude Jarrot a souhaité donner un sens avec ces fauteuils du cinéma Les Plessis placés dans le hall de l’Embarcadère et un autre sur la scène.
Des fauteuils qui sont le symbole d’une prochaine réalité avec le projet du nouveau complexe cinématographique qui est en route et qu’en attendant la construction du Capitole devant l’Embarcadère, c’est dans cette grande salle de spectacle qu’à partir du 28 septembre, reprendront les projections.
Il a fallu s’adapter, inventer, innover
pour pérenniser les investissements
« Je dirais au centre de tout cela, il y a le rendez-vous de ce soir comme pour dire merci aux forces vives et à celles et ceux qui font Montceau au quotidien, qui participent à animer et à incarner Montceau » note le maire qui ajoute : « Vous savez, une ville moyenne comme la nôtre, c’est un peu comme lorsque l’on tourne un film, elle est faite de trois conjonctions : ce sont les contraintes extérieures qui par définition sont difficilement envisageables: ce sont les décisions déclinées au quotidien pour les réduire et puis ce sont les forces en présence qui, animées par un objectif commun, tentent, par-delà, de réaliser le film d’une vie. Le film d’un territoire dont vous êtes toutes et tous les acteurs engagés ».
Cette pandémie a donc poussé à inventer, à innover, à s’adapter alors que cette crise énergétique a permis d’imaginer la façon de réduire les impacts négatifs en direction de ce qui aurait pu être plus sérieux compte tenue de la vétusté et du caractère énergivore des infrastructures de la ville. « C’est le choix entre baisser les bras ou poursuivre la déclinaison d’un Plan Pluriannuel d’Investissement de presque 50 ME pour la période 2022-2027.Vous avez compris que nous avons préféré la seconde option » expose madame le maire. « Un PPI construit, réfléchi, incarné, raisonné qui réponde à l’obligation de construction du monde d’ après choc énergétique ».
Alors pour pérenniser ces décisions d’investissement, pour être une ville accueillante et dynamique, la majorité n’a pas augmenté la fiscalité, a renégocié les emprunts, réaliser des efforts de fonctionnement, le tout corroboré par le préfet au cours de sa visite à Montceau qui a formulé tout son soutient à Montceau.
Pour Marie-Claude Jarrot, c’est tout un ensemble de choses qui apporte une lumière aux actes : la poursuite de la rénovation énergétique des bâtiments publics et l’investissement dans des panneaux solaires; d’ici 2029, la fin de la rénovation du parc lumineux alors que 55% des points d’éclairage sont aujourd’hui remplacés, permettant dès à présent une réalisation de 70% d’économie; c’est l’implication des élus pour continuer, alors que des enseignes nationales ferment leurs portes, à en faire venir d’autres; c’est un quartier du Plessis qui attend avec impatience sa transformation pour lui donner un visage plus en accord avec les attentes des habitants grâce aux démolitions prochaines du bâtiment K et de deux tours au toit penché; ce sont des Rives du Plessis qui vont considérablement changer de visage avec la création d’un parc urbain qui doit retisser les liens entre le lac et la ville ainsi que d’un parc arboré; c’est le Magny où il sera désormais possible de construire sur des terrains appartenant à Habellis ou à la Ville, en collaboration avec la CUCM ou encore le lavoir des Chavannes et son projet à 4 M €; c’est encore le démantèlement de la centrale de Lucy et plan de réindustrialisation lancé par le gouvernement qui ouvre de nouvelles perspectives économiques; c’est le projet de réhabilitation du quartier du Bois du Verne avec l’implantation d’une nouvelle école maternelle répondant, aux critères d’une structure vertueuse à la faveur de matériaux et des installations tels que les granulés de bois, des charpente bois et des caissons isolés en bottes de paille ou encore des panneaux photovoltaïques en toiture permettant au site d’utiliser une partie de l’énergie en autoconsommation.
Avec l’adhésion de tous
Ne pas oublier aussi le projet majeur de construction d’un hôpital neuf sur Montceau-les-Mines avec le maintien des urgences et du SMUR ainsi que le plateau technique pour des actes simples sous anesthésie générale.
« Voici tant et tant de réalisations, de projets et de desseins qui nous obligent à nous éloigner de certains modèles prémâchés et à bout de souffle. Osons imaginer et faire vivre de nouveaux modèles urbains, plus résilients face aux bouleversements climatiques inévitables, y compris et surtout dans nos villes moyennes, dont la « taille humaine » doit révéler l’humanité » indique le maire. « C’est aller toujours plus, et bien davantage que par le passé à la recherche de subventions, d’aides et d’accompagnement de l’Europe, de l’État, des collectivités et de nos partenaires ».
Mais tout cela demande des investissements, du courage et de l’accompagnement et « l’adhésion de tous », poursuit-elle.
Pour Marie-Claude Jarrot, « il est venu le temps de la ville contemporaine, une ville aimée, une ville partagée. Partagée au quotidien. Un quotidien que vous servez. Un quotidien auquel vous apportez toutes et tous votre large contribution ».
J.B.
tout cela est bien joli en paroles,mais le plus important à MONTCEAU est l’emploi. Avez vous été vous promener au centre ville après 19H ? C’est un désert!!! Alors il faut des commerces et des nouvelles entreprises !!!!! et pas un cinéma. cela peut arriver après quand l’activité de Montceau sera repartie
Êtes-vous allé *
40 ans de lacsisme et de poussières sous le tapis, ça donne des résultats, non? Accompagné d’un système capitaliste sans foi ni loi , cautionné à chaque élection, par une majorité d’électeurs crédules , ça cause aussi, non ? Alors pourquoi venir se plaindre aujourd’hui ?
Quelques citations parlantes et étonnantes :
– Dans le contexte que nous connaissons , certaines « contraintes extérieures » sont non seulement prévisibles mais hautement probables !
– C’est bien , justement , certaine « réflexion » et certain « raisonnement » qui sont inquiétants !
– « … la construction du monde d’ après choc énergétique » . Langage très optimiste en des temps où … nous entrons seulement … dans le dur du choc !
Que voulez-vous Colette, c’est bien les causes d’une certaine déconnexion entre deux mondes qu’évoque admirablement Albert Dupontel, qui fait que nous en sommes là, là où le mot ne correspond plus à la chose.
Symptôme dur dur ! Mais restons philosophes !