Envie d’évasion, envie d’un nouvel horizon, Amandine Signol en a perçu le signal quand, un beau jour, elle s’envole pour Mayotte en 2010. C’est loin, du côté de Madagascar _ sans rapport avec le film _ un peu au-dessus à gauche en sortant de l’avion. Dépaysant. Une fois, deux fois, trois fois et Andjibrane entre dans sa vie. Il est comorien, de la Grande Comores où, petit, il a fréquenté l’école du village Batsa-Mitsamiouli. Sur une île d’environ 400 000 habitants, indépendante (elle a été française), avec un degré de misère qu’ici en France, on n’imagine même pas.
Pas de cahier, pas de crayon, pas d’école
Aujourd’hui, Amandine et Andjibrane habitent Montceau-les-Mines mais leur coeur ne cesse de battre pour ce peuple, pour les sept neveux et nièces qui, là-bas, « ne peuvent pas aller à l’école ». Déjà que les professeurs sont à peine rémunérer voire pas du tout, alors un enfant sans cahier ni crayon est carrément mis sur la touche. Même la bâtisse bat de l’aile. Une calamité.
Amandine est maman de deux enfants, 2 et 4 ans, alors le sort des neveux et nièces de son conjoint la touche profondément. Bien sûr, de cette île, elle n’en fera pas un paradis. Si la 4G est présente, l’électricité fait défaut et l’eau vient encore du puits. En revanche, aider les enfants à aller à l’école, apprendre, se cultiver, elle peut, même de Montceau-les-Mines, apporter son soutien.
Une association, son association Maïcha dont elle est présidente, a vu le jour en septembre dernier dont le but est de venir en aide aux enfants de l’école primaire de Batsa-Mitsaliuoli. Avec sa soeur, Chrystelle, sa maman, Michèle et une bénévole, Nathalie, l’ambition est de remplir un container de fournitures scolaires mais aussi de tables, chaises, bureaux et l’envoyer à la Grande Comores. « L’idéal, ce serait en juin » précise Amandine.
Trouver 7 500 €
Il n’y a donc pas de temps à perdre. La présidente se démène, le bureau également. « Nous avons prévu deux lotos en mai et juin sur le Bassin minier, une vente de brioches, la participation aux puces populaires du BDV le 7 avril prochain (le 1 € par emplacement sera reversé à Maïcha) » explique-t-elle. C’est également le jumelage entre l’école du Rousset, qu’Amandine a fréquenté petite, avec celle de Batsa-Mitsamiouli.
Bref, toutes les initiatives, toutes les idées sont les bienvenues pour financer ce container dont le coût, pour aller de Montceau, via Marseille à la grande Comores, est de 7 500 €.
Des enfants sans aller à l’école est impensable chez nous. A la Grande Comores, l’école est encore un luxe pour le prix d’un cahier et d’un crayon. Dérisoire. Pas encore pour tout le monde.
Jean Bernard
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Téléphone 06 05 57 67 29
BRAVO et félicitations pour votre engagement , j’espère que vous serez entendue!! En ces temps troubles , qu’il y ai des personnes qui se battent pour un monde meilleur en l’occurrence l’avenir des enfants , qui ne peut se faire sans éducation ,fait chaud au coeur !!