A L’Embarcadère à Montceau-les-Mines, d’un côté l’exposition de Hom Nguyen, le cireur de pompes devenu artiste mondialement connu; de l’autre, Helena Monniello, artiste dont la peinture traduit une expression urbaine « plutôt industrielle » note Marie-Claude Jarrot. « Deux expositions en résonance » ajoute-t-elle. Une grande galerie d’art ouverte aux regards des visiteurs.
Helena Monniello, jeune femme de 36 ans, affiche ses oeuvres à la signature métallique, à la vision abstraite, parfois brutale, par moments tendre. « Mes toiles correspondent à mon héritage, à ma famille, mes amis. Ils m’inspirent beaucoup. Il y a chacun de vous dans mes tableaux » dit-elle avec timidité aux nombreuses personne venues au vernissage.
Peintre autodidacte, « elle dessinait déjà très bien au collège » rapporte une de ses connaissances, Helena Monniello est née au Creusot et a grandi à Montceau-les-Mines. Aujourd’hui, elle vit près de Saint-Claude et se consacre entièrement à la peinture depuis seulement quelques années. « J’ai eu un déclic en 2012/2013 ».
Sa manière de peindre est presque une énigme. A peine ose-t-elle en parler. « Je peins à l’instinct. Quand je commence une toile, je ne connais pas la fin ». Aussi, faut-il ne pas s’étonner de son admiration à Pierre Soulages. Il lui a également soufflé cet instinct du peintre aux reflets.
Jean Bernard
Exposition Helena Monniello à l’Embarcadère jusqu’au 19 décembre. Elle animera un atelier avec les enfants mardi 26 novembre de 14 à 17h puis parent-enfant le 19 décembre. Renseignements au 03 85 67 90 70