Comme prévu, il n’a pas chômé dimanche matin sur le coup des 5h quand les premiers exposants sont arrivés quai de Gaulle pour le marché aux puces populaires. José ne savait plus où donner la tête. « Il a même fallu étendre les puces au-delà de la Capitainerie » dit-il. Pour un mois d’avril, voir autant de monde en plein centre-ville un dimanche, il fallait se frotter les yeux pour se rendre compte que ce n’était pas un mirage.
Ils sont venus de partout pour ces puces modelés par un homme à la dégaine nonchalante mais au savoir-faire étonnant. Avec sa petite équipe qui l’entoure pour l’occasion, il sait combien il est tributaire de la météorologie. Combien de fois n’a-t-il pas essuyé une averse ou fait face à un froid de canard sans se démoraliser pour autant. José, c’est un tenace, il n’abdique jamais, il a la sagesse d’un philosophe à l’esprit tranquille.
On vient aux puces pour diverses raisons. D’abord débarrasser la cave, le grenier ou le garage qui regorgent d’objets encombrants, pour certains insolites. C’est aussi le moyen de redonner une seconde chance à un outil, un vêtement, un jeu de société… On recycle pour la bonne cause.
On vient aussi pour arrondir les fins ou début de mois. Cinquante euros par-ci, 100 euros par-là. « Avec ma petite retraite, c’est un petit complément » raconte une dame venue se confier à José.
Ce type de marché est aussi souvent perçu comme un lieu de découverte, de négociation et, bien entendu, de bonnes affaires. Mais également populaire pour les amateurs de vintage et de brocante.
Le marché aux puces populaire de Montceau serait il devenu roi en son domaine ?
J.B.