La peinture est comme la musique, on ne perçoit pas toujours du premier coup toutes les subtilités et les nuances. Les oeuvres de Christine Busso demandent justement à la fois de la concentration et de l’imagination pour s’imprégner de son art.
Christine Busso, hélas, n’est plus de ce monde pour commenter » sa patte ». Peut-être aussi n’aurait elle pas souhaité se soumettre à cet exercice, elle qui jusqu’à sa maladie n’a fait que peindre sans jamais vouloir exposer avant de s’éteindre d’un cancer du sein à 41 ans.
Montceau-les-Mines lui consacre deux expositions, l’une à l’Embarcadère inaugurée vendredi soir, l’autre à la Vignotèque dont le vernissage a eu lieu samedi en fin de journée.
Deux lieux, deux atmosphères et le même mystère qui plane sur cette peinture venue d’un autre monde. « Elle vivait dans un monde parallèle, son Monde, univers dans lequel aujourd’hui nous avons le privilège de pouvoir pénétrer » souligne avec délicatesse Christian Dejeux, membre de l’association Sept et plus et qui fut le professeur d’art plastique de Christine Busso au collège de la Croix-Menée au Creusot avant qu’elle ne parte pour Lyon.
Aujourd’hui encore la profondeur de la peinture de Christine Busso reste insondée. « Elle a développé une écriture plastique riche et colorée, profonde et mystérieuse. Chacune de ses oeuvres est porteuse de son esprit et de sa quête d’absolu » tente de définir Christian Dejeux.
Peut-être faut-il aller chercher des éléments de réponse dans ses carnets d’atelier (exposés à l’Embarcadère) où certains passages « sont plus beaux car d’expression plus raffinée que les meilleurs morceaux des écrits d’Aloïse Corbaz, la grande mystique de l’art brut » écrivait en 2016 Laurent Danchin, critique d’art.
Le mystère demeure encore dans la signature de certaines des pièces de Christine Busso. Elle signait ECK Maria et d’une croix de Malte avec sur le côté de la toile, un monogramme. « Elle n’a jamais dit la signification » regrette sa maman, Marie-Claude Busso dont la mission est de faire vivre la peinture de sa fille dans les expositions.
Jean Bernard
Les peintures de Christine Busso du 9 au 31 octobre 2020 à l’Embarcadère et à la Vignotèque à Montceau-les-Mines.
A l’Embarcadère
A la Vignotèque
« Excellent article, précis,documenté, très agréable à lire.
Les photos des oeuvres de Christine Busso sont belles, bien choisies, représentatives de la singularité de l’artiste.
Monsieur Jean Bernard a su transmettre l’émotion de ces moments privilégiés que sont les vernissages d’expositions.
Un grand merci, bien sincère.
Marie-Claude Busso, maman de l’artiste (décédée) »