Montceau – Les européennes et municipales, même combat ?

Se rassembler, rassemblement, des mots que les hommes et femmes politiques emploient avant chaque échéance électorale et surtout le soir-même des résultats, principalement chez ceux qui ont pris une belle « claque ».

Les élections se succèdent, les défaites sont à géométrie variable et même quand un parti perd, grâce à une pirouette d’une mauvaise foi caractérisée, elle se transforme en espoir et parfois même en victoire.

Les élections se succèdent et toutes et tous, vainqueurs ou vaincus vous regardent droit dans les yeux et balancent: nous avons entendu le message des Français.

Les élections se succèdent et d’un coup, tout le monde prend peur du score du Rassemblement national. Le réveil a encore oublié de sonner.

Sur Montceau-les-Mines, effectivement le RN fait fort. La gauche et la droite traditionnelles accusent le coup. Chez les LR, on règle ses comptes et au PS et, disons les forces de gauche, même si on se parle, on ne partage pas la même vision, surtout dans l’optique des municipales.

Le communiqué, ci-dessous, du collectif Energies Citoyens Montceau 2020, parle également de rassemblement. Rassembler « la gauche, les écologistes, et au-delà toutes celles et ceux qui partagent des valeurs humanistes ».

Eric Commeau, même s’il n’est pas encore candidat déclaré à la mairie de Montceau n’a pas d’autres choix dans sa quête du fauteuil à l’hôtel de ville.  Il doit rassembler d’abord à gauche. Mais quelle gauche ? Celle aux couleurs de Laurent Selvez, les orphelins de Benoît Hamon, les nouveaux arrivants avec Raphaël Glucksmann…

Tout le monde veut rassembler mais tout le monde n’est pas en mesure de le faire.

Le prochain p’tit dej devait avoir pour thème les aménagements à Montceau. Ce sera finalement entre autres l’écologie. Europe Ecologie, désormais 3e parti de France. Cela n’a pas échappé à Eric Commeau.

Jean Bernard

 


Communiqué du collectif Energies Citoyens

Européennes 2019 :

et maintenant, on se compte ou on se rassemble ?

Eric Commeau.

Au soir des élections européennes du 26 mai, le paysage politique français apparaît plus que jamais atomisé, « éparpillé façon puzzle » comme le disait Michel Audiard.
La stratégie de M. Macron, vite avalisée par Mme Le Pen, a plutôt bien fonctionné. Mais à quel prix ! On a certes assisté à un regain de mobilisation – ce dont on ne peut que se réjouir – mais les Français ont été sommés de se mobiliser pour « faire barrage » : barrage à Marine Le Pen pour les uns, barrage à Emmanuel Macron pour les autres.
Résultat : après le siphonage de la gauche aux élections présidentielle et législative, on a assisté dimanche soir au naufrage électoral de la droite républicaine.
A Montceau et dans le bassin minier, comme dans de nombreuses villes moyennes et petites de cette France qu’on appelle maintenant « périphérique », cette France qui souffre tout particulièrement de la désindustrialisation, ces coins de France où la mobilisation des Gilets Jaunes a été importante, localement donc la situation est encore bien plus inquiétante.
A Montceau, le RN enregistre 7 points de plus que son score national. Si on y ajoute les scores de Debout la France et des Patriotes, c’est près de quatre électeurs montcelliens sur dix qui ont apporté leur suffrage à un parti d’extrême-droite.
En face, à gauche, aucun des partis qui structuraient la vie politique locale ces dernières années ne dépasse les 8 % de suffrages. Même les Verts, qui font un très bon score au niveau national, sont en-dessous des 8 % à Montceau.
A droite, le parti de Mme Jarrot est même légèrement en deçà des 8,5 % réalisés par Les Républicains au niveau national. Pour La République en Marche, c’est quatre points de moins !
Un gros tiers de l’électorat montcellien (37 %) a donné sa voix à un parti d’extrême droite. Les Républicains et La République en Marche – s’ils parvenaient à faire liste commune – représenteraient à peine un autre tiers de l’électorat.
La gauche et les écologistes représentent également un tiers de l’électorat, mais aucun des partis qui composent cet ensemble n’est aujourd’hui en mesure de prendre le leadership.
Bien sûr, une élection européenne ne préfigure en rien une élection municipale : dans une élection municipale, les facteurs locaux, les personnalités des un(e)s et des autres et les projets qu’ils ou elles porteront joueront un rôle prépondérant. Néanmoins, fait-on comme si rien ne s’était passé ce 26 mai 2019 ?
Continue t’on de faire comme avant, en mettant sous le tapis ce que veut dire l’enracinement du RN dans notre bassin minier, l’éclatement des structures partisanes traditionnelles et surtout la triple crise identitaire, sociale et écologique que vivent nos concitoyens ?
Ou alors, fait-on collectivement l’effort de rassembler la gauche, les écologistes, et au-delà toutes celles et ceux qui partagent des valeurs humanistes pour inventer, réinventer un nouvel avenir, de nouvelles solutions pour répondre localement et concrètement aux enjeux sociaux, environnementaux, démocratiques… ?
C’est le choix qu’Energies Citoyennes a fait depuis l’automne 2018. Et le résultat des européennes nous conforte dans notre dans notre démarche : construire avec les Montcelliens une plate-forme de projets ambitieux et réalistes pour notre ville.
Notre collectif de citoyennes et citoyens engagés, regroupant déjà en son sein les différentes sensibilités de la gauche et des écologistes, appelle toutes celles et tous ceux qui aspirent réellement à ce que Montceau prenne un nouveau départ à nous rejoindre et à participer à nos travaux.

Prochain rendez-vous : le dimanche 16 juin à 10 heures. A l’ordre du jour, le pacte social et écologique, 66 propositions élaborées par 19 organisations associatives et syndicales à l’échelle nationale que nous souhaitons décliner au niveau local.

Le collectif Energies Citoyennes
Montceau 2020

2 commentaires :

  1. Ce constat, tout le monde est en mesure de le faire. Cette analyse est cependant très incomplète car elle ne prend qu’une facette de la problématique.
    C’est facile de tout rejeter, mais qui est vraiment en mesure de proposer un programme qui susciterait l’adhésion de tous?
    Bravo à celui qui sera capable d’apporter la solution, car il faudra bien sortir de cette dangereuse escalade dans laquelle l’individualisme devient incontournable!

  2. Finalement, se trouve bien décrit le blocage de la démocratie représentative, avec trois blocs égaux indépartageables… Seuls oubliés, les 50% qui n’y croient plus !… ou bien les ensembles non dénombrables qui de temps en temps s’agrègent en mouvements sociaux mûs par d’autres logiques.
    Deux voies de sortie : 1/ laisser monter le mouvement social imprévisible qui va tout emporter, les Gilets Jaunes n’ayant été qu’un signal avant-coureur…
    2/ Unir deux des blocs : je vois bien – paradoxe ? – celui d’extrême droite avec celui de gauche, car leur commun dénominateur plébéien les y conduit, contre le 3ème, le camp du grand capital et des dominants.

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