A la même heure, vous aviez Italie – France, match du tournoi des Six Nations ou le concert avec le Quatuor des lumières à l’auditorium des Ateliers du Jour à Montceau-les-Mines.
Quand bien même les rugbymen français ont pulvérisé leurs homologues italiens (73 – 24 ), le plaisir a été tout autre avec les musiciens qui ont fait chanter allègrement clavecin, violon, viole de gambe et flûte.
Si leur côté les hommes de Fabien Galthié ont joué une partition pratiquement sans faute, le Quatuor des lumières a mis en lumière justement de grands compositeurs, Rameau, Telemann et Guillemain. Accords parfaits pour des interprètes au sommet de leur art.
Telemann fut le compositeur contemporain de Jean-Sébastien Bach, « un musicien très ne vogue et très populaire à son époque » indiquait Virginie Pillot (clavecin). « Il suscitait l’émotion de l’auditeur ».
Avec Guillemain, le public (l’auditorium affichait complet) apprécia ce violoniste à la cour de Louis XV qui connu une mort tragique. « Le compositeur très doué certes, était très endetté. Il a reçu douze coups de couteau et l’enquête a conclu à un suicide » racontait la claveciniste.
Ce fut l’instant où une corde de la viole de gambe cassa. Passage donc obligé par les stands pour Nathan Gaillard, le temps de changer la corde en boyau. Un petit intermède qui offrait l’occasion à Virginie Pillot de préciser que les musiciens jouaient sur des instruments qui sont des copies de XVIIIe siècle, que le boyau est très sensible à l’hydrométrie, que son clavecin a été fabriqué aux Pays-Bas en 2004 et il a décoré par son papa.
Ce fut donc un très beau concert dans la douce et apaisante pénombre de l’auditorium avec un Quatuor des lumières étincelant.
J.B.
