Phagocytée par l’annonce de madame le maire avec le retour du potentiel acquéreur du lavoir des Chavannes, l’assemblée générale de la Sauvergarde du lavoir des Chavannes aurait pu presque passée inaperçue avant que la présidente de la Compagnie A l’envers de soi ne vienne troubler les échanges. Elle a voulu rappeler qu’à l’occasion des Journées du Patrimoine, l’association avait négocié une prestation pour 500 €, avait attiré 250 personnes et que le paiement n’a jamais eu lieu.
Jean-François Gagne, président de l’association du lavoir arguait qu’il n’y avait jamais eu de convention signée. « Nous pouvons travailler en confiance » lui répondait la présidente.
Daniel Daubard, secrétaire de l’association, pas nécessairement en accord avec son président, admettait les torts. « Il faut que la trésorière vous fasse un chèque ».
Sans quoi, l’association du lavoir des Chavannes qui entame sa sa sixième année, garde le même objectif, faire découvrir le site à la population montcellienne, toujours curieuse et répondre à l’attractivité touristique quand bien même le lavoir en lui-même ne peut pas être visité, « il est interdit au public » a rappelé madame le maire. Maintenant que la ville est propriétaire, l’association attend toujours que démarre les travaux des deux bâtiments annexes qui doivent devenir pour l’un, un tiers-lieu, pour l’autre, un centre d’interprétation. « Nous devons préserver ce précieux héritage et enfin connaître le destin de notre cathédrale minière » notifiait le président.
Ce lavoir des Chavannes, même si l’association avec ses 101 membres et ses 14 bénévoles, y mettent beaucoup de coeur, il intéresse de très près les élus, plus nombreux à l’assemblée générale que les adhérents. Il est la mémoire encore debout de Montceau-les-Mines et probablement un enjeu des mois à venir notamment pour intégrer l’écomusée Creusot Montceau. « Mais c’est un long chemin » assurait Marie-Claude Jarrot.
Il serait aussi souhaitable que l’Etat qui a promis 800 000 € en guise de corbeille à la mariée quand il s’est débarrassé du lavoir au profit de la ville de Montceau pour 1 € symbolique, pense à verser une partie de la somme qui permettrait d’engager les travaux réclamés par l’association. « Sans doute en 2025 » indiquait le maire.
Ceci dit, le projet d’une ferme photovoltaïque sur les terrains autour du lavoir est plus que jamais d’actualité quand bien même l’acquéreur afghan viendrait à acheter la cathédrale d’acier
Le lavoir des Chavannes est une mine d’intérêt qui n’est pas prête de tarir.
J.B.