Info jeunes Saône-et-Loire ce n’est pas que la Carte Avantage. Quand il s’agit d’apporter un éclairage ou répondre aux interrogations des jeunes notamment au collège, la structure départementale va sur le terrain en faveur de la prévention contre le (cyber)harcèlement, entre autres.
La cible, des collégiens de Saint-Exupéry et Jean Moulin à Montceau-les-Mines où Marie Duquenne, animatrice d’Info Jeunes leur a laissé la parole.
A Jean Moulin, ils ont 12/13 ans, sont en 5e et le harcèlement, ils connaissent. « L’idée, c’est de vous faire parler » annonce l’animatrice sous les yeux de Christelle Roux-Amrane, président d’Info Jeunes.
Parler, ce n’est pas le plus difficile. S’exprimer, se faire comprendre l’est davantage pour un grand nombre qui souvent buttent pour trouver le bon mot, la bonne expression. Ou alors, c’est l’image du harcèlement qui porte un autre regard. A la question : c’est quoi le harcèlement scolaire, majoritairement, les élèves répondent : « C’est une violence répétée sur les réseaux », quand un collégien avance : « quand on est en groupe et qu’on la viole », l’idée du harcèlement est bien différente.
Le harcèlement est à la fois physique et verbale. « Quand on rabaisse l’autre, c’est du harcèlement et ça fait mal » précise Marie Duquenne. Tous sont d’accord pour briser ce cercle où prennent place le harceleur, le harcelé et le ou les témoins. « Ces témoins, s’ils parlent, signalent ce type de comportement, peuvent justement casser la boucle. « Mais des témoins se taisent aussi parce que nous n’avons pas tous l’âme d’un héros » rassure l’animatrice. « Mais il est important de voir un adulte qui peut-être ne vous écoutera pas, alors allez en voir un autre. L’important est de signaler ». D’autant plus que dans cette classe de 5e, il existe deux ambassadeurs harcèlement pour valoriser le rôle de l’élève au sein de l’établissement car les élèves sont les premiers spectateurs de ces situations et ils jouent alors un rôle central.
Malheureusement, le harcèlement ne s’arrête pas à la grille du collège, il se poursuit souvent sur les téléphones et les réseaux sociaux même si à cet âge, tout le monde n’a pas le droit d’y être. « Il faut avoir 13 ans et l’accord des parents » rappelle Marie Duquenne. « Oui mais c’est facile de donner de fausses informations » disent des collégiens.
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas toujours les élèves les plus faibles qui sont harcelés. « La victime n’est pas faible mais fragilisée » souligne l’animatrice.
Alors oui, le harcèlement ça suffit !
Enfin, une victime a 6 ans pour dénoncer son harceleur.
J.B.
Quelques chiffres
- 5,6 % des collégiens déclarent un nombre d’atteintes pouvant s’apparenter à du harcèlement.
- 7 % sont régulièrement concernés par des agressions en ligne ; les filles sont davantage touchées par cette forme de violence.
Que dit la loi ?
Le harcèlement constitue un délit, quel que soit le cadre dans lequel il s’exerce (article 222-33-2-2 du Code pénal).
Depuis 2016, l’article 226 -1-2 du Code pénal prévoit une reconnaissance des faits simplifiée et des sanctions plus importantes à l’encontre des internautes diffusant des images intimes, et ce, avec ou sans consentement.
L’intervention à Saint-Exupéry
Très bien de faire du préventif encore et encore…
Dans toutes les classes même..petits, une certaine pédagogie.
Tout cela dois cesser rapidement.
De la poudre aux yeux tout ça. Dans les établissements scolaires surtout pas de bruits parce que si trop problème pas de primes pour la direction. Ma fille est marquée à vie par ce qu’elle a subit au collège Saint exupery, et pourtant elle s’est plainte à la CPE qui a bien fait la sourde oreille