Une salle, le bruit du cuir dans les gants de l’adversaire, les cris du public, le gong, cette suave odeur de sueur qui dégouline du visage du boxeur et le champion qui lève les bras… Il a souffert, des mois, des jours et des heures sur le ring.
Depuis le 1er mars 2020, pas un bruit, pas une goutte de sueur, le Fight Club 71 comme tous les autres clubs sportifs amateurs, a éteint la lumière. « La dernière compétition remonte au 29 février 2020 » se souvient le président, Jean-Alix Dionnet, l’air un peu perdu dans la salle du centre nautique à Montceau qui, outre la présence des élus et le bureau, paraissait bien vide pour une assemblée générale.
Alors que dire, que faire ? Les rapports défilèrent aussi vite qu’un uppercut décroche le menton d’un boxeur. Même les finances ne sont pas au beau fixe ( moins 3000 €) à cause de la covid qui a entraîné une baisse substantielle des licences (9 125 € en 2029 contre 2 715 € en 2020) en full et boxe anglaise. Pour la prochaine saison, les boxeurs qui ont réglé leurs cotisations 2020, ne débourseront que 50 € alors qu’elle s’élève normalement à 160 €. « Il est normal de faire ce geste » admet Fabien San Millan, trésorier.
Alors certes, des dates de championnats sont bien programmées pour 2021, « mais tout est au conditionnel » rappelle Michaël Lacombe qui devrait combattre pour un titre européen IBF à l’occasion de la Fighting Night, 5e du nom à Sanvignes. Une date est prévue en juin voire après si la situation sanitaire tarde à s’améliorer.
Les élus, madame le maire Marie-Claude Jarrot, en premier lieu, puis Laurent Selvez et Lilian Noirot, sont très vigilants et très attentifs à l’évolution de la vie associative et sportive de la commune en cette période de crise. « Vous aurez votre subvention de 3000 € pour le Fighting Night mais surtout n’oubliez pas de renvoyer votre demande du plan de relance associatif et de répondre au plan d’orientation stratégique » précise Marie-Claude Jarrot.
« Qu’on se retrouve très vite autour d’un ring » lance Laurent Selvez. Pour du sport évidemment.
Jean Bernard