Ils sont seuls, seuls au monde. A la salle du Fight club, team Lacombe à Montceau-les-Mines à Salengro, il est presque midi, le silence est presque d’or, à peine entend on le fouetté rapide des bras de Jackson Chanet couvert par les coups sourds au sac de Toufik Lekhehal.
Jackson Chanet, le forain, l’ancien champion d’Europe chez les pros et sa longue expérience de boxeur vient donner la leçon à Toufik Lekhehal, le Creusotin qui à 34 ans a encore la volonté de se donner le droit de briller entre les cordes.
Toufik a brillé en boxe pied-poing, il est plus éparpillé en boxe anglaise avec cinq combats et quatre défaites, même si la dernière en mai à Mulhouse n’a pas été conforme à la réalité du combat. « Je n’ai pas la prétention de faire un titre mondial ou européen, je veux juste arriver à dix/douze combats chez les pros et finir gentiment ma carrière » confie-t-il. Par un titre national des poids moyens…
Sur le ring, Jackson Chanet identifie rapidement les défauts de l’élève. Toufik cherche avant tout à faire mal, il cherche le coup dur. Sauf que la boxe est un art et pas une compétition de bûcheron.
L’occasion était donc trop belle de mettre les gants avec Chanet, de prendre conseil et, surtout, de les appliquer. Parce que celui qui a été le coach sportif et Black M et même son garde du corps, va remonter sur le ring le 3 novembre prochain à la halle des sports au Creusot où son club, le Boxing club creusotin, va organiser une réunion dédiée à la boxe anglaise. « Cinquante ans de disette », précise-t-il.
C’est son défi ou plutôt ses défis, organiser et combattre. Au programme, des jeunes boxeurs, des amateurs, de l’handiboxe et deux combats professionnels, celui de Mickaël Lacombe, le Montcellien et le sien. « Je veux que cette soirée soit la fête de la boxe, que notre passion, nous puissions la communiquer au public ».
En attendant, c’est Jackson Chanet qui lui a communiqué les points essentiels à travailler d’ici le 3 novembre.
Jean Bernard