Absent du dernier conseil municipal le 19 juin dernier, Laurent Selvez (la gauche rassemblée), a rattrapé son retard ce lundi soir. Bien qu’un seul rapport ait été à l’ordre du jour, le RIFSEEP (lire par ailleurs), l’opposant numéro 1 à madame le maire, a fait monter le régime dans les tours. Nous n’étions pas loin de la zone rouge.
Quand on parle du RIFSEEP, on évoque le personnel municipal et à ce sujet, Laurent Selvez a embrayé sur le CIA qui reste à mettre en place, l’évaluation annuel du personnel, « une phase essentielle » soulignait l’élu PS, « qui aurait mérité la fin des négociations pour être présentée en conseil ».
Rien de méchant, juste une petite pluie d’été pour rafraîchir l’atmosphère, histoire de préparer le terrain avant de déclencher l’orage _ prévisible.
« C’est pour notre groupe un sujet d’inquiétudes au regard du bilan de ces quatre premières années de mandat qui ont vu les rapports entre l’exécutif et le personnel se détériorer ». L’orage grondait, de plus en plus fort quand Selvez ajoutait: « D’abord par une chasse aux sorcières particulièrement violente dès votre arrivée, puis par une dégradation forte et inquiétante du dialogue sociale, des conditions de travail et de l’ambiance au sein du personnel municipal ».
Laurent Selvez, attaquant de pointe, filait droit au but, dribblait sans concessions et soulevait les « oula » de la majorité prête à envahir le terrain, notamment Gérard Gronfier. « Vous avez du culot ! Une chasse aux sorcières ! Mais taisez-vous ».
Et Laurent Selvez, dans l’idée de contourner la défense, tissait des lauriers à madame Rames (adjointe aux ressources humaines) dans ses tentatives de maintenir un dialogue social indispensable et, ainsi, toucher au coeur le manager de l’équipe, Marie-Claude Jarrot. Le tir passa nettement au-dessus.
En seconde période, l’intrépide attaquant se rappela qu’au dernier conseil municipal, madame le maire avait déclaré, « la ville doit faire des économies ».
« Vous reconnaissez enfin la dégradation des comptes de notre ville (…) Comment après avoir dépensé comme la cigale pendant quatre ans sans compter, pouvez-vous aujourd’hui, candidate déclarée à votre succession, appeler aux économies en réduisant _ notamment _ encore le personnel ». Tacle appuyé.
Ce fut alors une foire d’empoigne inaudible. Juste peut-être Lionel Duparay qui tint à peu près ce langage: « Pas assez de moyens humains, alors il faut dépenser plus mais vous nous reprochez de trop dépenser ».
Marie-Claude Jarrot restait au-dessus de la mêlée et répondit à Laurent Selvez: « La haine est mauvaise conseillère et femme de bien que je suis, elle pardonne même aux méchants qui maltraitent ».
C’est dans la bible, pas sur un terrain de football !
Jean Bernard