C’est à la fois enthousiasmant et stressant. A l’association Arc en Ciel qui gère l’Atelier du coin, on est très fier du travail accompli depuis janvier dernier dans les nouveaux locaux, rue Fontaine à Montceau, qui accueilleront les machines, les bureaux et les salariés, mais signalait Jean-Jacques Liodenot, le trésorier, « nous ne sommes pas sortis d’affaire » financièrement parlant.
A ce jour, l’Atelier du coin est toujours sous perfusion et les organismes de tutelle, l’Etat et le Département pour faire simple, suivent de près la situation financière alors que le couperet de la liquidation n’est pas passé loin.
Déjà, il a fallu trouver un nouveau lieu, quitter la rue Saint Eloi _ l’association a obtenu un report d’un mois _ et s’approprier celui rue Fontaine mis à disposition par la ville de Montceau et se lancer dans les travaux : faire tomber des cloisons, ouvrir des murs, peindre, poncer, colmater les fuites dans le toit, refaire l’électricité. Ce sont entre 25 et 30 personnes, des bénévoles qui sont intervenus et vont continuer afin que les 24, 25 et 26 mars prochains puisse avoir lieu le déménagement avec le soutien des services de la ville. « Nous aurons besoin de bras » signalait le trésorier.
Ces travaux représentent pas loin de 1800 heures de travail. C’est un travail considérable dans lequel se sont engagés les bénévoles et même les salariés de l’Atelier du coin, selon les emplois du temps et les compétences de chacun. Même des entreprises participent sous forme de dons ou de mécénat. « Nous allons récupérer du matériel chez Michelin » rapportait Jean-Jacques Liodenot qui ajoutait : « En 2024 nous avions fait un appel aux dons qui a rapporté 4500 €, nous avons réactiver l’appel ».
Si le chantier avance bien dans ce bâtiment qui a vu le jour en 1919 et a été construit par Gerbe avant d’en partir en 1938 pour Saint-Vallier, la rénovation totale se chiffre à 249 000 €, selon le trésorier. Une somme qui comprend des subvention espérées par l’association Arc en ciel, notamment 100 000 € de la ville de Montceau pour financer de nouveaux équipements et 50 000 € de la CUCM pour l’achat de nouvelles machines. Des subventions qui doivent encore être votées prochainement. Du moins, espérait-il.
« Nous devons relancer notre activité rapidement pour produire et vendre » relatait encore le trésorier au cours de la visite du chantier. « Nous devons développer l’activité économique pour rassurer nos tutelles ». En somme, il n’y a pas de temps à perdre.
J.B.