Montceau – La résidence Henri Malot change de destination, cap sur la jeunesse

Cette fois-ci, c’est acté.
Jeudi matin, le vendeur, propriétaire de la résidence Henri Malot à Montceau-les-Mines, et l’acheteur, l’OPAC de Saône-et-Loire, ont signé le compromis de vente. Celui-ci comprend toutefois des conditions suspensives : l’obtention du prêt — ce qui est logique — mais aussi la réception des agréments nécessaires et la garantie de l’engagement des quatre communes du bassin minier à verser leur aide financière. Une participation qui avait provoqué l’ire du maire de Montceau-les-Mines à l’encontre de son homologue de Saint-Vallier.
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Ce n’est pas de gaieté de cœur que Jean-Pierre Emorine, président d’Amaelles 71, a annoncé, en cette journée pluvieuse qu’il « est prévu que nous quittions les lieux à la fin de l’année ». Le 31 décembre 2025, très précisément. À cette date, la résidence autonomie Henri Malot deviendra le nouveau Foyer des Jeunes Travailleurs (FJT), en remplacement des anciens locaux du Plessis, qui fermeront définitivement.

Jean-Pierre Emorine a tenu à s’exprimer officiellement, alors qu’aucune communication n’avait été faite jusque-là, si ce n’est dans la presse locale, mettant la direction dans une position délicate vis-à-vis des résidents, de leurs familles et du personnel, tous s’interrogeant sur l’avenir. « En juin dernier, nous les avons informés de la vente de la résidence et de son changement de destination », indiquait le président.

Ces derniers mois, l’attention se portait principalement sur le FJT, dont les jours étaient comptés au Plessis. Le bâtiment, vétuste, ne répondait plus aux normes et se révélait très énergivore. En somme, l’OPAC, propriétaire, n’avait ni l’intention de rénover un immeuble des années 1970, ni celle d’en construire un nouveau, jugé trop coûteux.

De son côté, la résidence Henri Malot perdait progressivement ses locataires, notamment depuis la période Covid _ la moyenne d’âge des résidents est de 85 ans.
« Quand d’autres résidences municipales peuvent éponger les dettes, nous, nous devons renflouer avec nos fonds propres », déclarait Jean-Pierre Emorine. « Il a donc fallu se résoudre à vendre ».
À Tournus, « notre résidence est occupée à 85 %, car nous sommes seuls sur le secteur », ajoutait-il.

La vente d’Henri Malot aura au moins le mérite de financer les travaux, en particulier d’isolation, à Tournus, qui « s’élèvent à 4 millions d’euros », informait Lionel Dassetto, directeur territorial d’Amaelles 71.

Quant au prix de vente d’Henri Malot, ni le vendeur ni l’acheteur n’ont souhaité le communiquer, « tant que l’acte authentique n’est pas signé », précisait Anne-Claire Dorey, adjointe au directeur général de l’OPAC.

Que vont devenir les résidents ? « Nous avons proposé, à ceux qui le souhaitent, d’intégrer la résidence Louis Veillaud à Sanvignes — ils seront 17 ou 18. Deux iront aux Peupliers à Montceau, une à Saint-Vallier et deux à Blanzy. Huit locataires, essentiellement des étudiants, resteront à Malot ».

Le personnel (cinq salariées) aura la possibilité d’être reclassé au sein d’Amaelles ou de partir à la retraite _ deux d’entre elles sont concernées.

C’est donc une page qui se tourne. La résidence Henri Malot, construite en 1974 et composée de 76 appartements, va connaître un véritable « coup de jeune », ce qui n’est pas pour déplaire au président.
Même si « le dossier a été complexe à monter », reconnaissait Anne-Claire Dorey, après de longs mois de discussions, le FJT va enfin disposer d’un outil adapté à sa vocation : proposer du logement social et accueillir des étudiants (IFSI, Mecateam, etc.) ainsi que des apprentis, tout en étant proche du centre-ville et de la gare.
« Une situation indispensable », notait Éric Meny, président de l’association qui gère le Foyer des Jeunes Travailleurs.

 

 

 

J.B.

 

 

 

Photo archives.

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