La journée internationale des droits de la femme a connu à Montceau-les-Mines plusieurs manifestations dont celle organisée par Femmes Solidaires au Syndicat des mineurs.
Avant d’assister à la projection du documentaire « Femmes précaires », Michèle Juillot, présidente de FS à Montceau a d’abord tenu à reprendre un extrait de l’Appel des féministes russes. « Le féminisme, en tant que force politique, ne peut être du côté d’une guerre d’agression et d’une occupation militaire (…). La guerre apporte avec elle, non seulement la violence des bombes et des balles mais aussi la violence sexuelle (…). Il existe encore des militantes russes prêtes à s’unir pour s’opposer au régime de Poutine. Nous risquons toutes d’être victimes de la répression d’Etat et nous avons besoin de vous ».
Guerre en Ukraine, précarité en France où Femmes Solidaires fait un constat alarmant : la pauvreté a un visage de femmes. 80% des pauvres sont des femmes et une personne pauvre dispose d’un niveau de vie inférieure à 1000 euros mensuels.
Les plus touchés sont une mère et ses enfants, ces familles monoparentales. Comment payer les frais de garde pour chercher un emploi quand on est chômeuse ? Comment se déplacer en zone rurale sans transport et accéder aux services publics ? « Pour toutes ces raisons, des femmes se mobilisent pour exiger des conditions de vies plus dignes » souligne Michèle Juillot.
Leur situation est bien connue, les femmes souffrent des inégalités de salaires, des faibles rémunérations des métiers à dominante féminine, des carrières plus courtes que celles des hommes en raison de l’investissement parental et domestique.
Le documentaire qui a suivi a plongé justement le public, hélas peu nombreux, dans les méandres des vies compliquées de ces femmes précaires.
Et pour finir, quand bien même la journée internationale des droits des femmes est une journée de manifestation, « arrêtez de nous souhaitez bonne fête, c’est une journée pour faire entendre encore plus fort nos voix, pour dire stop aux stéréotypes sexistes, aux dominations, aux violences », fait entendre la présidente.
J.B.