A 27 ans, Jérémy Malot a des étoiles plein la tête. Et même s’il voit la vie en noir et blanc _ vous comprendrez pourquoi après _ , il rêve un jour de partir sur son voilier.
En attendant, il bosse. « Je suis chauffeur de bus chez Keolis Val-de-Saône ». Les longues lignes noirs de bitume, il en avale chaque jour.
Des lignes noires, il en trace également sur un bras, une jambe, un dos. C’est un artiste, il est tatoueur et à partir du lundi 6 juillet, il ouvre son salon au 9 rue Rouget de Lisle à Montceau-les-Mines. « Evidemment, au début je vais jongler entre le bus et l’aiguille, le temps de me faire une clientèle » dit-il.
Alors pourquoi tatoueur ? Jérémy Malot dessine, il adore ça. « Alors je me suis dit, tatouer c’est aussi dessiner sur la peau. Il a y un an, j’ai fait un essai et j’ai acheté le matériel » explique-t-il.
Depuis, il s’entraîne et progresse vite. Le corps de madame s’en souvient encore, le sien également. « J’ai aussi passé du temps sur de la peau de cochon » assure-t-il. Et pour ouvrir son salon, il a passé un diplôme d’hygiène et salubrité, a acheté une machine à tatouer sans fil et trouver ce local super bien placé au coeur de Montceau-les-Mines.
Son salon va s’appeler « Patte de loup Tattoo », parce qu’il est fan de loup, tout simplement. « Le loup vit en meute comme moi avec ma famille. J’ai trois enfants et un petit dernier, un loup tchécoslovaque, le croisement d’un loup et d’un berger allemand » précise-t-il.
Déjà l’ouverture de « Patte de loup » a fait le tour des réseaux sociaux. « J’ai déjà une bonne trentaine de tatouages à réaliser », glisse-t-il. « Je ne fais que du noir et blanc ».
Une idée de tatouage, vous venez au salon avec votre modèle, « je corrige si besoin et les tarifs varient selon la taille et la difficulté ». Sa qualité, il a le trait fin. « Les gens aiment la finesse de mon trait ».
Il organise même un jeu-concours sur sa page Facebook pour l’ouverture de son salon. Deux bons de 50 € sur un tatouage.
Jérémy Malot veut ancrer « Patte de loup » dans le paysage local et écrire son passion à l’encre de chine.
Jean Bernard