Montceau – Ils partagent l’intérêt du nouveau cinéma Le Capitole

 

 

Entre le complexe gymnique Jean Bouveri, la nouvelle école Simone Veil et le futur cinéma Le Capitole, il n’y a pas photo. Le cinéma qui prend forme devant l’Embarcadère de Montceau-les-Mines suscite l’intérêt des Montcelliens. Certes, pas de tous, mais ceux présents mardi soir sont déjà des habitués des projections à l’Embarcadère. Ils attendent donc avec impatience l’ouverture du Capitole, à l’exception notable d’une personne, venue de Gourdon, qui n’a toujours pas compris l’intérêt d’un nouveau cinéma à Montceau et au Creusot. « Mais j’adore venir à l’Embarcadère pendant la saison culturelle », a-t-elle déclaré.

Cette réunion, initiée par la ville de Montceau sous le nom « Partageons nos espaces », organisée au pied du Capitole, a rappelé combien le parcours fut difficile. Le chemin emprunté par madame le maire et Régis Faure, exploitant du Capitole et du Magic au Creusot, a été long et tortueux avant d’aboutir à ce projet du nouveau cinéma.

Tout a commencé en 2016 _ du moins pour l’actuelle majorité municipale _ même si déjà auparavant, l’ancien maire Didier Mathus avait prévenu Marie-Claude Jarrot en 2014 : « Bon courage avec madame Davoine ». L’exploitante des cinémas Le Plessis à Montceau et Le Morvan au Creusot a, pour ainsi dire, roulé tout le monde dans la farine avant de vendre à Pathé, qui a ensuite revendu les exploitations à Régis Faure.

« Le scénario, nous avons commencé à l’écrire en 2016 », expliquait Régis Faure. Il est sur le point de s’achever, avec une ouverture du Capitole prévue début décembre. « Nous avons imaginé un cinéma de proximité, au cœur de la ville, qui sera une locomotive pour l’attractivité du Bassin minier ».

Dans ce projet, tous les partenaires se sont mobilisés : « Grâce à Régis Faure, à la Région, la CUCM, à la CNC (Centre national du cinéma) », soulignait Marie-Claude Jarrot. Et quand on sait qu’en 2024, les films projetés dans la seule salle de l’Embarcadère ont rassemblé 23 000 spectateurs, l’arrivée du Capitole avec ses quatre salles (660 places), ouvert 7 jours sur 7, même le dimanche matin, nous pouvons aisément entrevoir  un objectif de 100 000 entrées par an, révélait Régis Faure.

Un point essentiel que madame le maire a souhaité clarifier une fois encore : le financement. « Vous avez un opérateur privé (Régis Faure), accompagné par des entités publiques. En France, le cinéma est subventionné dans des villes comme la nôtre ou le Creusot. Je ne parle pas des immenses complexes cinématographiques ».

À propos de l’aide de 800 000 € accordée par la CNC, Régis Faure a précisé : « C’est de l’argent privé qui provient de chaque billet vendu (10 % du prix). Ce n’est pas de l’argent public, c’est l’argent du public ». Pour compléter le financement, la ville de Montceau contribue à hauteur de 1,7 M €. Sur un budget total de 6 M €, la société Panacéa (dirigée par Régis Faure) a contracté un emprunt de 2 M € pour financer le Capitole.

Dans ce contexte, celui qui en a parlé le mieux fut Kévin Aubert, ancien élève du lycée Parriat. Depuis Dakar, il a souligné la singularité du modèle français, unique en son genre, qui défend les cinéastes comme lui et promeut le cinéma dans toute sa diversité. L’Informateur de Bourgogne lui avait consacré un article en février dernier, à la suite du prix spécial du jury international pour le meilleur court-métrage à la 75e Berlinale, pour « Ne réveillez pas l’enfant qui dort ».

Son court-métrage sera prochainement diffusé sur une chaîne publique à la rentrée. Par ailleurs, Kévin Aubert pourrait être parmi nous en cette fin d’année, et même présent à l’inauguration du Capitole.

Toujours en lien avec Kévin Aubert et le cinéma, le premier festival des lycéens, Cinémines, qui s’est tenu récemment à l’Embarcadère, a été salué par Laëtitia Freniche, professeure de lettres et de l’option « cinéma ». Ce festival a démontré combien la création constitue pour les élèves un formidable moyen d’expression et d’évasion.

Et qui mieux que Jean-Luc Godard pour offrir la plus belle des citations : « Aller au cinéma, c’est s’offrir deux heures de vie en plus ».

Tout est dit.

 

 

J.B.

 

 

Cinéma – Ancien élève au lycée Parriat, Kévin Aubert, primé au festival international du film de Berlin – L’infoRmateur de Bourgogne

 

 

 

 

 

 

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