Montceau – Henri Touilly, son livre sonne juste comme la fanfare des Amis Réunis

Il a étudié le bugle et la trompette à l’école municipale de musique à Montceau-les-Mines, ce qui ne l’empêche pas d’adorer Polnareff. Alors en remerciement de l’écriture du livre « Les Amis Réunis », a résonné dans le hall des ADJ, « Lettre à France ». Touché en plein coeur.

Henri Touilly, c’est lui qui a fait partie des Amis Réunis au moins pendant 30 ans, c’est lui qui a eu l’idée de rédiger ce livre historique sur les 105 années en fanfare.

Dans sa jeunesse, il intégré l’orchestre « Juniors » avant de mettre les deux pieds à la fanfare les « Amis Réunis » et, quelques années plus tard, relever les cuivres au sein de l’orchestre symphonique de l’École municipale de Musique. « J’ai été aussi pendant quelques années membre des « Symphonies du Roy », ensemble baroque créé par Daniel Ribolet » tient il à préciser.

Secrétaire à la fanfare, c’était en 1982, il constate l’importance des archives et documents que la société avaient conservés depuis près d’un siècle. Henri Touilly a tout de suite vu le potentiel. Il commence alors à numériser, des fois que !

« Arrivé à la retraite (il a travaillé à la mairie de Montceau), profitant de mon temps libre, j’ai entrepris de rassembler tous ces documents dans un ouvrage. Très vite je me suis dit que ce serait dommage de ne pas en faire profiter à minima, les musiciens qui ont fait partie des « Amis Réunis » raconte-t-il. Hasard du moment, le confinement lui permet de peaufiner son projet.

Trois grands chefs d’orchestre à la baguette 

Cet ouvrage, n’ayons pas peur des mots, est une mine d’or. Il se lit sans besoin de connaître le solfège et se déchiffre bien plus facilement que Le Roi d’Ys, une ouverture d’Edouard Lalo ou les Impressions d’Italie, une suite pour orchestre de Gustave Charpentier, deux morceaux  que les Amis Réunis interprétèrent en 1929 au Syndicat des mineurs. « Quelle audace de s’attaquer à de tels morceaux, il faut qu’ils se sentent très forts » écrivait un journaliste de l’époque.

Trois grands chefs d’orchestre ont propulsé Les Amis Réunis dans les hautes sphères musicales dans cette période des 30 glorieuses. Louis Gorgereau, Claudius  Pariat et Roger Nectoux ont dirigé  la société pendant un siècle. « Le premier la consolida, le deuxième l’amena au sommet de la hiérarchie musicale et le troisième approfondit l’oeuvre des deux autres » écrit dans sa préface, Noël Daroux qui fut président honoraire des Amis Réunis de 1988 à 1999.

Combien vont se reconnaître ou identifier un musicien parmi plus de 200 photos qui illustrent ce livre, se souvenir aussi des banquets, des rigolades avec pour unique note, celle du diapason qui sonne l’amitié. « L’amitié n’est-elle pas une forme de la musique ? » a dit Erik Orsenna.

Henri Touilly a fourni un travail extraordinaire pour compiler en 331 pages, l’histoire de la fanfare des écoles laïques de Montceau-les-Mines, Les Amis Réunis, que tout montcellien doit posséder dans sa bibliothèque. Sans oublier le CD joint au livre.

Jean Bernard



En complément à la partition d’Henri Touilly

La couverture du livre est la reproduction d’une aquarelle réalisée à l’occasion du centenaire de la société, en 1987 par Jean-Claude Bligny.

Ce livre est le premier édité à 300 exemplaires par les toutes nouvelles Éditions de la Bourbince, créées par Jean-Michel Chantreault (Génelard).

L’impression a été confiée à J.Y.B. Repro (Écuisses).

Il est toujours possible de se procurer le livre  en s’adressant aux Éditions de la Bourbince, 830 rue Camille de Tournon, lieu-dit l’Écart – 71420 Génelard.

Les bénéfices des ventes seront reversés en fin d’année à l’association « Musique et Santé » qui œuvre auprès des personnes malades ou handicapées dans les hôpitaux. Une façon en quelque sorte de prolonger les actions des musiciens des « Amis Réunis ».

A ce livre, est donc joint un cédérom composé de douze morceaux enregistrés grâce à Gaston Billot (ex sous-chef de la fanfare) au C.A.R. dans les années 1980, dont deux œuvres jouées en commun avec la non moins célèbre fanfare « l’Union Musicale » de Saint-Marcel. Une façon de mieux se rendre compte de l’excellence de la société montcellienne (classée pendant 30 ans par la Confédération Musicale de France, en division d’honneur).

 

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