Une idée de sortie par ce temps froid du mois de mai avec la visite à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines de l’exposition d’Alessandro Montbalbano.
Alessandro Montalbano est né en 1962 à Catania en Sicile. Il étudie aux Beaux- Arts de Florence où il acquiert une solide formation de peintre et sculpteur. À son arrivée à Paris à la fin des années 80, il commence sa véritable expérience de sculpteur après avoir revisité les techniques et matériaux utilisés aux Beaux-Arts comme la terre cuite, le plâtre ou le marbre. C’est avec des assemblages de plâtre, métal et bois qu’il obtient en 1994 le Prix Fondation Princesse Grace auquel il participe sur invitation de César qui appréciait beaucoup ce travail. Mais le travail du bronze soudé l’attire fortement et sa rencontre avec César sera décisive dans ce domaine.
Il réalise en 1994 sa première sculpture en bronze soudé, Et le septième jour…, en s’attaquant directement à une monumentale. Cette sculpture sera ensuite acquise en 1995 par la Principauté de Monaco où elle se trouve actuellement, dans le musée à ciel ouvert de la ville.
Depuis plus de 30 ans déjà, Alessandro Montalbano expose ses oeuvres en France et à l’étranger. Ses peintures et ses sculptures sont présentées dans le cadre de nombreuses expositions (galeries, salons d’art contemporain, biennales, centres culturels, musées…). A l’été 2013 il quitte Paris pour s’installer dans la campagne charolaise, au Sud de la Bourgogne. En 2015, l’Hôtel Dieu/Musée Greuze de Tournus présente “De Genèse à Naissances” où les oeuvres contemporaines de Montalbano dialoguent avec la beauté et l’histoire du lieu. La Ville de Cluny lui consacre sa Grande Exposition d’Eté “Indomptable” aux Ecuries Saint-Hugues en 2018.
Ce qu’en dit la presse spécialisée…
« Le travail d’Alessandro Montalbano est indissociable de ses expériences, de sa vie et de ses émotions. L’art, son art représente pour lui une certaine façon de dire la vie. Par des couleurs, des formes, des matières sculptées et travaillées, il suggère une force, une énergie, “un rythme” qui fait résonner chacun de ses moments particuliers, parfois intimes. […] Les créations d’Alessandro Montalbano […] sont les instants figés d’une certaine mémoire. Des photographies ouvertes, parfois mystérieuses, d’un homme qui les a fait jaillir de son esprit comme autant de points de résonance de son époque et de son intimité. » Thomas Gatherias, 2018
« Les sculptures d’Alessandro Montalbano sont d’une beauté à couper le souffle. L’oeil […] fixe les bustes de femmes en bronze si humains par leurs courbes et leurs ridules. Leurs canaux creusés dans le métal rappellent qu’un corps vit, se meut, souffre puis enfin disparaît. Certaines excroissances qui pourraient être vues comme des défauts de finition sont en réalité d’une totale modernité. La ceinture abdominale se déforme parfois, formant des rochers ouvrant à la rêverie philosophique ou religieuse voire psychanalytique. La femme, la mère se confondent avec la nature dans ce qu’elle a de plus minéral. » Sébastien Girardel, 2016
A l’Embarcadère jusqu’au 1er juin 2019.