Jamais un débordement. Depuis un an, les salariés d’Eolane sur la zone Sainte Elisabeth à Montceau-les-Mines combattent pacifiquement pour préserver leur outil de travail, conserver les emplois.
Alors, comme un symbole d’une lutte exemplaire, le colibri a été choisi comme porte-étendard des salariés. Une centaine de colibris trouvèrent donc place dans l’atelier et les bureaux. Chacun connaît la légende du colibri…
Et puis cette semaine, un grand méchant loup par l’odeur alléchée ou est-ce un grand coup de vent, les colibris se sont envolés. Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux, c’est le cas de le dire !
« On a touché à notre symbole » s’offusque Alain Schleich, le représentant du personnel. En réponse, comme il l’indique dans le communiqué ci-dessous, il a eu droit à des sourires jaunes, le sourire qui blesse, qui vexe.
Le colibri effrayé n’est pas rancunier, alors au compte-gouttes, il revient. Il a su retrouver son chemin, celui de la paix… sociale. Pour combien de temps ?
Jean Bernard
AVIS DE RECHERCHE
Plus d’une centaine de colibris sont portés disparus depuis deux jours. Après avoir séjourné une année entière dans les locaux d’EOLANE MONTCEAU, nous avions fini par nous apprivoiser respectivement.
Il a suffi d’un moment d’inattention pour que s’envole le symbole du courage et de la détermination des petits, entraînant dans un même vol celui de l’intelligence collective.
Hier matin (mercredi) à l’aube, les perchoirs étaient vides dans l’atelier. Les salariés désabusés étaient priés d’encaisser ce mauvais tour. A voir les nuances de jaunes parmi les faux sourires, ces feuilles tombées en automne en garderont de multiples couleurs.
Demain sera nouveau, la conscience des valeurs reviendra ravivée.