La définition du vieux con par Christophe Alévêque fait froid dans le dos, d’autant que dans la salle de l’Embarcadère de Montceau-les-Mines, vendredi soir, ils étaient un paquet… à l’écouter.
Ce qui est bien avec Christophe Alévêque, c’est qu’il dit n’importe quoi comme Zemmour mais en plus drôle. Oui, il fallait être au spectacle pour comprendre ou alors vous lisez son livre signé Alévêque pas Zemmour, ‘ »Eloge du vieux con moderne ».
Au départ de l’histoire, l’homme au veston et petit gilet, vient de laisser son gamin dormir dans la loge. La solidarité du mâle. N’empêche qu’il paraît plus déprimé que vieux con ou alors la déprime conduit inexorablement à la connerie ce qui, de nos jours, est une possibilité.
En fin de compte, au fil des minutes, c’est à se demander si Christophe Alévêque ne serait pas devenu un brin philosophe. Vieux con mais philosophe. En principe ils sont antinomiques. Ne cherche-t-il pas la vérité, ne cultive-t-il pas la sagesse avec ses gros sabots en étudiant la nature ? Cette nature humaine qui a laissé croire que le renard volant a disparu ! La vérité si je mens.
Il passe ainsi au révélateur notre société depuis la pandémie. Avec le recul, pas de doute possible, on nous a pris pour des cons. Les jeunes comme les vieux. « Quelle drôle d’époque ».
« Si on avait laissé faire le virus, il nous aurait entièrement financer la réforme des retraites ». Oublié le 49.3. Alors pour oublier que « manger est devenu angoissant, que tout ce qui est bon est mauvais, du coup, je bois. Mais on me dit, tu mets ta vie en danger. On veut tout contrôler (…) et nous sommes incapables de dire non ».
Christophe Alévêque déprime grave. « Ma psy me dit d’écrire des lettres aux gens que je n’aime pas et de les brûler ». Les lettres, sans doute.
L’humoriste a toutefois de la suite dans les idées. Il passe en revue la femmes, les féministes, « vous verrez pour un homme il sera plus facile de devenir une femme que d’en parler », le racisme, « Les dix petits nègres sont devenus Ils étaient dix… Dix quoi ? »
Quant à organiser le tiercé des cochons comme il y a 40 ans sur les quais à Montceau (film à l’appui) avec le jeune Christophe et sa frêle moustache naissante, « aujourd’hui, tu vas en prison ».
Alors, est-ce que ce n’était pas mieux avant ? Car « elle est passée où cette légèreté, cette insouciance ? Petit silence. « Je me demande si je ne suis pas devenu un vieux con dans une vie pasteurisée où la vérité est une erreur de communication ».
Pas évident d’expliquer tout ça à son gamin.
Pas de doute, avec l’âge, Christophe Alévêque se bonifie.
Jean Bernard
Ça c’est de l info!!
Merci beaucoup…
Très bonne info,
Bon spectacle,
Bien meilleur que le présent actuel.
c est pas difficile de faire mieux