L’église Notre Dame à Montceau-les-Mines aurait pu s’enflammer samedi soir tant les voix de la chorale A Contrario ont réchauffé les coeurs. Un concert au profit de RESF (Réseau Education Sans Frontières) d’une extrême beauté musicale.
L’espace d’une soirée, chacun a oublié les tracas de la vie quotidienne et en particulier ceux que rencontre RESF qui aide dans le Bassin minier les familles sans papiers avec des enfants scolarisés.
Un instant, les membres de RESF ont laissé de côté les familles déboutées de leur demande d’asile, la peur de les voir expulsées du territoire français. Elles n’ont ni RSA, ni CAF et ne peuvent vivre que grâce à l’action des associations. Petit moment de répit donc à l’église Notre Dame où ont résonné des chants de Noël interprétés divinement.
Instants solennelles mais aussi animés avec une pointe d’humour. Quel sublime Ave Maria de F. Liszt avant qu’Isabelle Bretin n’intervienne devant le public. « Nous sommes sept comme les sept merveilles du monde ou les sept nains ou peut-être les sept péchés capitaux ». De quoi laisser rêveur et même interrogateur. Sept comme les doigts de la main, c’est bien aussi.
A Contrario adore chanter Liszt « mais aussi les petites sucreries de Noël » s’amuse encore Isabelle Bretin comme Es ist ein ros’ensprungen, en français dans le texte.
Qu’importe le sacré ou le sucré, les voix aiment ce savant mélange, c’est juste grandiose à « déguster ».
« Et si vous avez donné à l’entrée, vous pouvez aussi donner à la sortie » se permet Isabelle Bertin. Le prix du concert était libre et les dons entièrement reversés à RESF.
Si les voies du seigneurs sont impénétrables, a Contrario, les voix de l’ensemble vocal vous transpercent avec ravissement.
Jean Bernard