Mais que sont venus faire Céline Debord et David Varraux, éducateurs spécialisés du SESSAD de Saint-Vallier (service d’éducation spécialisé et de soins à domicile) au lycée Parriat à Montceau-les-Mines, juste avant les vacances ?
Ils ont parlé d’autisme à des élèves de seconde et les sensibiliser surtout à l’accueil des jeunes avec TSA (troubles du spectre autistique). Pas simple au premier abord, délicat au deuxième et mieux perçu au troisième.
Car il est temps, notamment au lycée, de mettre fin aux idées reçues concernant l’autisme. « Mais il parle, ce n’est pas ça l’autisme »; « Il est un peu zinzin ce mec »; « Ne t’approche pas, on ne sait jamais, il peut être violent »…
Les codes de langage, notamment, sont différents, la personne atteinte de TSA doit s’adapter à notre monde, « à nous toutefois de savoir l’accueillir, de l’accepter » indique David Varraux à l’une des cinq classes. « C’est au fort de faire l’effort ».
Intellectuellement, un élève avec TSA, ça fonctionne mais c’est « la sociabilisation qui est la plus difficile avec en particulier les troubles de la parole » précise encore l’éducateur. Des élèves ne veulent plus aller à l’école, au collège, au lycée parce qu’on se moque d’eux.
Pour les éducateurs, cet échange s’est avéré indispensable pour comprendre et se montrer ouvert à l’autre et à la différence. « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
J.B.