Il a beau être en vacances, Christophe Alévêque a quand même du mal à décrocher avec l’actualité même quand il partage à la terrasse du Vendôme à Montceau, un petit noir (oups ! on a encore le droit de le dire ?) avec son pote Jipécé. Ils se connaissent depuis des lustres et une fois encore, l’artiste montcellien a pour mission de s’occuper du décor de « La revue de presse », samedi 7 novembre prochain à l’Embarcadère.
Entre deux gorgées de pur arabica et une bouffée de cigarette bourrée de 70 substances cancérigènes, une barbe de plusieurs jours, il reflète l’image fidèle du baroudeur de l’actu qui se fond dans le paysage du moment, c’est-à-dire pas jojo.
Dès la première intervention, Christophe Alévêque plante le décor, « le couvre-feu est-il l’idée du siècle ? »
A Paris, c’est la foire d’empoigne. D’un côté Fabrice Luchini critique le couvre-feu, « ben oui, il joue dans une pièce de théâtre » précise l’humoriste, de l’autre, François Cluzet qui lui tombe dessus.
Covid, couvre-feu, bonnet blanc, blanc bonnet, « ça fout les théâtres dans la merde » résume le vacancier. Dans la Capitale, les salles de spectacles doivent adapter de nouveaux horaires, « alors à Montceau le 7 novembre, si besoin, on avancera l’horaire à 18h30 ou 19h. On n’a pas le choix ».
Mais ce qui plombe surtout Christophe Alévêque, et dieu sait (on peut encore employer le mot dieu ?) qu’il n’a pas de tabou, c’est de se rendre compte, avec le covid et l’attentat de Conflans, que « l’esprit critique est tombé dans le formol ». Il enchaîne comme sur scène, » mais je suis là pour le réveiller ».
En revanche il est soulagé de constater depuis qu’il a commencé sa tournée en septembre, le public répond présent même si les salles respectent la jauge, « même si les normes, personne ne les comprend vraiment ».
La liberté d’expression, parlons-en
A Paris, au théâtre du Rond Point, une salle de 780 places, ils étaient pas loin de 500 spectateurs. « On sent bien que les gens ont été sevrés. Alors je le redis, il n’y a jamais eu de cluster dans les théâtres. Nous ne sommes pas dans le métro. Nous savons recevoir le public en toute sécurité sanitaire », insiste-t-il.
Sur scène, avec l’actualité du moment, Christophe Alévêque est dans son jardin. « Je m’en donne à coeur joie. J’ai tellement pris de notes depuis février et la crise sanitaire, alors quand je déballe toutes les conneries, les gens rient car ils ont déjà oublié à la vitesse de la lumière. Moi, je me considère dans les non-sachants, le pékin moyen qui veut comprendre ce qui se passe et faire preuve d’esprit critique ».
Dire ce qu’on pense, est-ce ce qu’on appelle la liberté d’expression encore aujourd’hui ? « C’est le public qui a la réponse, il accroche ou pas mais les vrais tenants de la liberté d’expression, ce sont les extrêmes qui l’emploient, le Rassemblement National et Eric Zemmour qui eux, n’ont pas de limite » explique l’homme-qui-boit-un-café-tranquillement-à-la-terrasse-d’un-café.
Dans ce Trafalgar de liberté, « celui qui casse est vite puni par le tribunal populaire, il devient un pestiféré, un extrémiste. On est bon ou mauvais, blanc ou noir, conscient ou inconscient. On est loin des pensées de Voltaire et Rousseau. Le virus le plus dangereux, c’est celui-là ».
C’est donc les vacances pour la petite famille du côté de Pouilloux. Repos, écriture, il termine son premier roman du genre dramatique qui se termine bien et « je commence à prendre des notes pour mon prochain spectacle » souffle Christophe Alévêque. Premier tour de piste, en juin 2021. Le sujet : le nouvel ordre moral.
Dans l’immédiat, gardons le moral.
Jean Bernard
Un nul ,pas drôle et sans talent, mais ce n’est que mon avis.
C’est le mien aussi
Trop caustique pour être drôle
Il ne fait rire que lui