Depuis mardi, un maître-nageur est en grève au centre nautique à Montceau-les-Mines. Il fait acte de présence mais, en plus, pour montrer sa détermination, ne s’alimente plus à la fois sur son lieu de travail et chez lui. Une grève de la faim en bonne et due forme.
A expliquer, c’est très simple. A comprendre, c’est plus compliqué.
En résumé, Christian Jomain n’est pas satisfait de sa rémunération d’agent contractuel de catégorie B.
« Christian Jomain a été recruté en tant que maître-nageur en juin 2018, son contrat a débuté le 10 septembre » indique Patrice Dessalut, directeur du pôle sportif et de la vie associative à la ville de Montceau-les-Mines. A cette époque, pour améliorer l’ordinaire, les maîtres-nageurs, s’ils le souhaitaient, en dehors du temps de travail, pouvaient assurer des cours de natation, des heures supplémentaires payées par la ville sous forme d’une prime. « Pour certains, c’était l’équivalent d’un 12e voire 13e mois » stipule Patrice Dessalut.
Quand le RIFSEEP plombe l’atmosphère
Un système auquel adhère Christian Jomain, devenu donc maître-nageur suite à une reconversion. Il a aujourd’hui 59 ans. Déjà, à son recrutement, l’homme affiche son ambition. « Je veux être chef de bassin et directeur du centre nautique ». Il revendique une forte expérience professionnelle dont pourrait bénéficier la ville et le service où il exerce. « Il y a tant de choses à faire dans cette belle structure aquatique ».
Puis survient le RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) adopté en conseil municipal en juillet 2018. De 17 régimes indemnitaires, les agents municipaux sont passés à un seul avec au passage, une prime pour tous. Une prime de 110 € pour Christian Jomain.
Sauf que les primes des cours de natation, elles, n’ont plus lieu d’être. Il fallait trouver un autre système. Donner des cours pendant les heures de travail, « l’équivalent d’une heure trente pour chacun des huit maître-nageurs » précise le directeur de pôle et que la somme allouée à chacun d’eux se montait, après négociations, à 130 €. « Ils auraient pu également prendre de statut d’autoentrepreneur « mais la majorité n’y était pas favorable » rapporte encore Patrice Dessalut. Un point de désaccord avec Christian Jomain, « Patrice Dessalut nous a dit que ce n’était pas possible ».
Une situation dans l’impasse
Avec cette nouvelle façon de faire bien que pas du goût de Christian Jomain, les mois s’écoulent jusqu’au jour où son contrat s’achève. Il repasse par le plot recrutement. « Je me suis investi, je suis réellement passionné par ce métier car je ne suis pas en pré-retraite » souligne-t-il. Le 10 septembre, il demande une revalorisation financière de son contrat et rencontre même ensuite William Dumont (directeur général des services) et madame le maire Marie-Claude Jarrot. « S’il n’est pas augmenté, il fait une grève de la faim » rapporte Marie-Claude Jarrot.
« Je ne peux pas et je ne veux pas augmenter un agent par équité » assume madame le maire. « Nous lui avons proposé de le reprendre, nous étions dans la confiance ».
Le salaire du maître-nageur avec les primes (110 et 130 €) s’élève à 1480 € net par mois. « Je réclame 2000 € » annonce-t-il. « Si au moins ils avaient fait un effort, fait un geste » amorce-t-il.
Christian Jomain ne compte pas céder, « je suis prêt à aller loin ». En face, pour l’heure, on se montre conciliants. « Nous souhaitons qu’il reste mais s’il trouve mieux… Dans l’immédiat, il refuse de signer son nouveau contrat » note Marie-Claude Jarrot. Pas de contrat, en grève, « le règlement, c’est la rupture de contrat » ajoute Patrice Dessalut.
Qui de Christian Jomain ou de la mairie va finir en brasse coulée ?
Jean Bernard
Le blabla du patron pour enrober une réforme du mode de rémunération… Résultat le revenu du salarié qui chute, du Macron tout craché chez Mme Jarrot ! Et en plus cet immense culot de suggérer au salarié de devenir autoentrepreneur !!! Bye-bye la protection sociale….
Belle annonce pour un programme électoral.
Le bla-bla d’u GJ qui critique sans savoir ,du moment que c’est un élu . Et si cette réforme permettait à tous les agents d’avoir une amélioration de salaire ; je pense que tout un chacun en sera satisfait .
Je ne connais pas ce monsieur ; mais avoir un contrat depuis un an et vouloir postuler à la direction de la piscine en demandant une augmentation de plus de 30% de son salaire ; je trouve cela un peu fort.
Encore une sombre histoire ;et je pense qu on ne nous dis pas tout. Mme Jarrot est en train de toucher le fond: mais pas de la piscine!!!! Et envoyer son chef de service au casse pipe je trouve ça honteux. Mme Jarrot et M.Dumont assumez vos erreurs pour une fois !!!!
Oui, a mon avis, on ne sait pas tout.
Je ne sais pas si cette pratique perdure, et si c’est le fond du problème, mais à une époque, tous les cours de piscine étaient payés en liquide. La piscine municipale était donc utilisée pour des activités que certains ne déclaraient tout simplement pas au Trésor Public.
Que le législateur vienne mettre un peu d’ordre dans tout cela et tente de structurer ce qu’il se passe dans les collectivités locales me parait être du bon sens. Les collectivités locales appliquent donc les lois. Après j’imagine que cela puisse poser des problèmes …..
Enfin en même temps bizarrement, ce monsieur fait son cinéma comme par hasard quelques mois avant les élections, peut-être formaté par les opposants, enfin il veut tout suite 2000 euros et être chef, en prenant la place de ceux qui y sont déjà et qui sont employés à La mairie depuis plus longtemps, il y a des chômeurs qui attendent des places si ce monsieur n’est pas content de sa situation.
Pour information le RIFSEEP à été mis en place pour permettre à tous les agents de bénéficier d’un régime indemnitaire, ce qui n’était pas le cas auparavant.
Tous les agents ont vu leur pouvoir d’achat progresser, ce qui n’est pas un luxe car les salaires des fonctionnaires territoriaux sont peu élevés.
Je ne me prononcerai pas sur ce cas precis, mais apparemment ce monsieur a des prétentions très élevées…
Christian Jomain – MNS au centre nautique de la ville de Montceau-les-Mines – 1er novembre 2019
Bonjour,
D’ici quelques jours, j’entends bien m’exprimer davantage sur la situation de façon générale. Mon but n’est pas de créer « la zizanie ». Cependant depuis octobre 2019, je me suis exprimé à diverses reprises auprès de mes supérieurs et ce, en prenant soin d’être très respectable, je veux dire par là, dans la bienveillance. Avec en face le jeu de la dialectique de la duplicité… j’estime avoir fait preuve d’une grande patience. Sur un aspect personnel, je suis avant tout pour le dialogue, la paix sociale, c’est bien ce qui m’anime au plus profond. De là, à être un Bisounours… Pas vraiment!
Bref, j’ai bien l’intention de tout mettre à plat et ce, sans la moindre animosité. Après quoi, chacun pourra s’exprimer en connaissance de cause, à partager ou pas mes propos….Évidement ! c’est bien cela la liberté de penser, de s’exprimer ?
Personnellement, j’apprécie le travail à la réflexion comme de l’écriture, à poser les mots sur papier afin de leur donner forme, cela ne me pose pas trop de difficultés.
Les points tels que les cours particuliers de natation et tout ce qui en résulte – De comment les nouvelles conditions ont été amenées – « Mes ambitions »… Ce qui ne m’empêche pas pour autant de prendre un balai si cela doit s’avérer nécessaire…. Etc.
Tant qu’à l’aspect politique, je suis d’un tempérament de droite ! Je pars du principe que l’Homme doit se donner les moyens d’aller de l’avant avec comme leitmotiv le respect du vivant au sens large….
Je vais simplement terminer par cette situation de Nelson Mandela: « Il ne peut y avoir plus vive révélation de l’âme d’une société que la manière dont elle traite ses enfants »…
Mes sincères respects à chacun (e).
Christian Jomain.
Avec cette municipalité, même un maitre nageur a du mal à garder la tête hors de l’eau… imaginez l’état des autres !
A la lecture des faits, il faut rappeler le droit. Si le salarié n’est pas d’accord avec la proposition financière du contrat de travail, il n’y a pas d’accord et donc pas de contrat de travail. Dans la mesure où il ne la pas signé, il n’est donc pas en grève puisqu’il n’est plus salarié !
Ce monsieur me semble vouloir beaucoup et me semble têtu, les finances publiques et l’équité des agents nécessitent aussi de comprendre qu’il y a une grille indiciaire applicable à tous.
Je serai à la place de Mme le maire, je n’insisterai pas pour garder un tel employé…
Bonne journée
En tant que maman qui a payé des cours de natation avec ce nouveau système, je pense qu il est au détriment de l enfant. Alors effectivement le temps d attente pour accéder au cours est beaucoup moins long. Mais l enfant change de moniteur tout les jours et il n y a pas de suivi. Au final elle a commencé un cour de nage sur le dos, un cour de crawl, un cour de brasse…. Et a la fin la facture est payée mais elle ne sait toujours pas nager. Il va donc falloir payer d autres cours de natation dans une autre piscine.
Outre le côté humain et triste de l’affaire, ce qui me fait rire ce sont les sigles alambiqués que créés les fonctionnaires RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel) du grand n’importe quoi, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, incompréhensible et ridicule. A l’image même du service public qui n’a aucune logique de l’efficacité !
En quoi cette affaire de droit du travail (supposé) concerne t’elle tout à chacun ?
C’est une affaire privé, et si les 2 parties ne s’entendent pas, et bien qu’ils saisissent la justice et l’affaire sera tranché.
Ce genre d’affaire n’a rien à faire sur la place public. A moins que les communications a son sujet aient un autre but ?
Ma chère Halloween, peut être que votre fille peut se mettre à la brasse coulée ? Cours assurés par Madame le maire en personne !
Moi, je ne lis les commentaires que pour me marrer.
Chacun y va, de sa petite répartie…
Trop top « le vaudeville »…
Parlons vrai et parlons de la carotte. j’ai créée un topique à ce sujet ya quelque temps. Je t’invite à y jeter un oeil.[ indemnisés pour des déplacements inexistants] faudrait peut être penser au contribuable… c’est quand même grave de trimer sans pouvoir en profiter !
Brave Antoine, j’aurais pas trouvé mieux… quoique… « La Marie-Claude était un beau bateau, mais par malheur elle a pris l’eau »
Allez, à plus, plus dans l’bus