Le livre de la jungle est une douce fantaisie à côté de Cendrillon et la version des frères Grimm. Nous sommes loin du dessin animé de Walt Disney, des fées, du carrosse, du prince.
Chez Grimm, cette version interprétée samedi aux Ateliers du jour par Olivia Onetto Dalric et Celia Onetto Bensaïd au piano, résonne comme du Sergueï Prokofiev avec ce timbre noir et la fureur des marteaux. Elle frappe les esprits.
Tendre Cendrillon et sa robe pleine de cendre mais qui doit affronter la marâtre aussi méchante que la sorcière de la Belle au bois dormant du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le romantisme n’a pas la même saveur selon les musiciens.
Cendrillon… avec ma soeur, présentée à deux reprises ce samedi au ADJ, n’a pas connu le succès auprès du public. Quel dommage que de se priver d’une Cendrillon maltraitée qui trouvera néanmoins chaussure à son pied et surtout de la qualité d’interprétation.
Une comédienne et une pianiste, un maigre public et Cendrillon qui d’une branche de rameau rend l’histoire, le conte, encore plus perfide. Le choc d’une société cruelle. C’est davantage en résonance avec notre époque. Hélas. « Je ne suis pas ta mère ». Eh Dark Vador, rentre chez toi !
La musique adoucit les moeurs. Pas toujours.
Jean Bernard