Montceau – Berland Mécanique de Précision, le spécialiste du mouton à cinq pattes

Avec son physique de talonneur _ c’est un passionné de rugby _ Tristan Berland, bonnet sur la tête, effectue les derniers réglages sur sa fraiseuse numérique. Lui qui avant a travaillé notamment chez Troncy à Génelard, a saisi sa chance quand Monsieur et Madame Ferrière ont vendu leur entreprise rue du Vernois à Montceau-les-Mines.

« J’ai repris au 1er octobre 2023, c’était une opportunité » dit-il. A 34 ans aujourd’hui, le chef d’entreprise est ambitieux et compte bien développer son entreprise BMP (Berland Mécanique de Précision). Mais pour l’heure, quand bien même a-t-il doublé le chiffre d’affaires, qu’il aimerait aussi investir dans l’atelier, acheter une autre machine encore plus performante, il se heurte à un problème bien connu des patrons d’industrie, le recrutement. « J’ai donc embauché mon père qui était à la retraite depuis neuf ans ».

BMP est toujours à la recherche d’un tourneur conventionnel. « Je propose la semaine de quatre jours avec des horaires flexibles » expose Tristan Berland. Mais il ne trouve pas. Il ne désespère pas mais s’interroge. « Je suis même prêt à embaucher une personne en complément de retraite à 20 heures par semaine ».

Du travail dans la mécanique de précision, il y en a d’autant que BMP, sans faire de bruit, « surtout grâce au bouche à oreille », commence à se faire un nom. Certes, l’activité dépend beaucoup de nos clients mais avec sa réactivité, il s’illustre comme il l’énonce lui-même, « car nous faisons du mouton à cinq pattes, de la pièce unitaire ». Il transforme des pièces brutes (acier, inox, aluminium, plastique…) en produit fini auprès de ses clients en maintenance industrielle, des entreprises de chaudronnerie. « Nous sommes un sous-traitant en usinage ».

L’usinage, Tristan Berland, originaire de Martigny-le-Comte et aujourd’hui Cirysien, est tombé dedans. Toute sa famille a travaillé ou travaille encore dans l’industrie. « C’est une tradition familiale ». Au Vernois, il est heureux d’avoir remis sur les rails cette société qui ne demandait qu’à prendre de l’ampleur. Car des idées, il en a, de l’ardeur également mais il veut pas brûler les étapes. Première urgence, recruter.

 

J.B.

 

 

Tristan Berland, il a sorti son père de la retraite pour venir l’aider faute de trouver un tourneur conventionnel.

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