Montceau – A ces mineurs qui ont fait rayonner la France

La mine et les mineurs sont du passé mais à Montceau-les-Mines, l’image des gueules noires n’est pas prête de s’effacer. C’est l’histoire de Montceau et de ses mines. Ce sont achevés près de deux siècles d’une activité économique majeure pour la France.

Alors le 10 mars, Montceau-les-Mines a célébré la mémoire des mineurs devant le monument aux morts. L’occasion justement pour le maire, Marie-Claude Jarrot,  d’évoquer l’histoire de ces hommes et de leurs familles, fières, valeureuses, au grand esprit de sacrifice et de patriotisme et d’inviter à la réflexion sur leur expérience et sur leur activité et le rayonnement de la France.

Madame le maire a repris le texte de la proposition de loi visant en novembre 2005 à créer une journée nationale de la mine et des mineurs.

Il a donc été rappelée cette catastrophe du 10 mars 1906 où 1099 mineurs trouvaient la mort à Courrières près de Lens (Pas-de-Calais). Ils furent 1800 ce matin-là à descendre dans les entrailles de la terre. Des signes d’inquiétudes auraient dû interpeller la direction, les chevaux avaient refusé de descendre. Un délégué mineur avait alerté plusieurs fois sur la présence de poussière de charbon dans les galeries. Mais pas question de stopper l’exploitation qui rapportait six à sept millions de francs-or aux actionnaires.

Une première détonation et en un éclair, le feu et les gaz toxiques parcoururent une centaines de kilomètres dans les galeries, tuant ceux qui s’y trouvaient. L’effroyable bilan fut de 1099 morts, 562 veuves, 1133 orphelins et plus centaines d’invalides.

Hasard de l’histoire, cette année 2006 soit 100 ans après Courrières, marquera la fin de l’aventure, celle de la mine et des mineurs.

En retour, la société a reconnu aux mineurs des droits en proportion des devoirs accomplis et des sacrifices consentis. Ainsi naîtront le statut du mineur et la protection sociale spécifique à la profession.

J.B.