Bientôt, le 9 novembre à 20h30 à L’Embarcadère, nous pourrons découvrir « Neuf vies d’une femme libre », avec Cécile De Boever, soprano, Fabrice Boulanger, piano, sur un texte et une mise en scène de Jean-Noël Poggiali et une conception lumière d’Amélie Verjat.
Chaque histoire que l’on nous raconte est une bribe de vie.
Mais, de 1918 à nos jours, comment remettre ensemble et bout à bout la Russie des Tsars, Madagascar, l’engagement dans la Résistance, le Cameroun, les opéras de province et bien plus ?
Au fond, qui était cette grand-mère dont la destinée a réuni tout cela ? Sans doute a-t-elle dû vivre neuf vies, chacune faite de ses joies, de ses souffrances, de ses déchirements mêmes et de ses silences. Ça ne peut être que ça : neuf vies d’une femme libre.
Tirer le fil de la mémoire, évoquer l’aïeule et — fatalement — se retrouver face à soi-même. Arrivée au moment où l’appartement de sa grand-mère disparue doit être débarrassé, une chanteuse tient entre ses mains les vestiges d’une existence révolue. Ils lui rappellent les anecdotes entendues mille fois, les confessions du bout des lèvres, et évoquent même des secrets que nul ne saura. Il y a tout ce qui s’éclaire rétrospectivement et tout ce qui demeure dans l’ombre.
À l’heure où les souvenirs retrouvent leur place, comme des objets que l’on rangerait avec soin, les émotions contraires se bousculent en elle et s’expriment en musique par les grands airs et mélodies de Tchaïkovski, Purcell, Strauss, Auric, Offenbach, etc.
Par sa présence, sa curiosité et son écoute, le personnage du pianiste, confident et complice, est embarqué dans ce voyage dans le temps, témoin comme nous d’un destin passionnant et romanesque ; l’histoire d’une vie, d’un siècle, d’une famille et d’une interprète.