Les commémorations se succèdent et toujours en comité restreint. Ce vendredi 8 mai 2020, Montceau-les-Mines a commémoré le 8 mai 1945 au monument aux morts, place de l’église. Deux gerbes ont été déposées par madame le maire et Lionel Duparay au nom du département en présence notamment d’une des figures de la résistance, Roger Joly.
Après la minute de silence, a résonné la Marseillaise interprétée par les professeurs du conservatoire montcellien, enregistrée en confinement.
Une commémoration en catimini qui a fait réagir Christiane Therry, présidente LRBM (Les Républicains du Bassin minier) : « Quand on organise l’ouverture des marchés et des écoles, il est inadmissible de ne pas organiser un dépôt de gerbes en hommage au 8 mai sans convier un minimum de représentants. Les règles pouvaient être respectées ».
En dehors de cette polémique, Marie-Claude Jarrot nous a fait parvenir un texte sur la commémoration du 8 mai 1945 que nous publions ci-dessous.
Commémoration du 8 mai 1945
Discours de Madame le Maire
Vendredi 8 mai 2020
Je veux dire quelques mots de la part, je le crois, de l’ensemble des Montcelliennes et des Montcelliens, parce que j’en ai la possibilité, parce que j’en ai la responsabilité et parce que j’en ai le devoir.
Le devoir citoyen de rappeler, dans ces moments si particuliers que traversent nos quotidiens déboussolés, qu’il y a tout juste 75 ans, la liberté prenait le pas sur l’oppression, la fraternité remportait son combat contre l’intolérance, la France saluait la victoire de la paix en espérant que ses victimes de guerre, que ses morts par tombereaux, ne soient tombés pour rien.
Nous le faisons aujourd’hui encore, pour que la mémoire des disparus puisse être honorée non par des leçons ou des sanglots mais par l’élan de nos esprits à ne jamais s’habituer à l’horreur.
Nous le faisons aujourd’hui encore, pour que soit entretenu le souvenir des résistants, des patriotes, de cette armée des ombres qui a contribué à chasser l’occupant de notre pays, de notre bassin minier. Cette résistance qui n’est pas une cendre que l’on conserve, mais une flamme que l’on transmet.
Nous le faisons aujourd’hui, pour que ne s’efface jamais la trace des résistants montcelliens qui ont montré le chemin de l’honneur.
Nous le faisons aujourd’hui, pour que ne soit jamais réduits à l’oubli les parcours de ces femmes de mineurs qui, un message cousu dans la doublure d’une veste, ont sauvé des familles entières de compatriotes pourchassés, parce que nés juifs.
Nous le faisons aujourd’hui, pour que ne soit jamais perdu non plus de vue que du terreau des infamies peuvent naître les racines de l’espérance. Ici et là, ou lorsqu’un péril mortel menace, lorsqu’une crise apparaît, lorsque des difficultés soudaines bousculent nos conforts, c’est la mobilisation qui doit être au rendez-vous.
Celle des responsabilités, celle aussi des initiatives solidaires, qui, associées les unes aux autres, donnent raison à ce grand poète de la Résistance qui écrit: « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat »
Pour construire une paix durable, il fallait, dès 1945, apprendre aux hommes à travailler ensemble, à vivre ensemble, à se respecter, à se tendre la main.
Dans notre société française qui ne connaît plus de guerre armée sur le sol français, à l’exception du terrorisme, il reste des batailles à livrer.
Je pense en particulier à celle contre l’indifférence des plus fragiles, des plus isolés, celles et ceux qui n’ont ni la force ni les moyens de partir au combat. Ils existent pourtant. Ils sont ces invisibles qui méritent notre part d’humanité.
Par-delà le passé où sont nos souvenirs, le futur où sont nos espérances, il y a le présent où sont nos devoirs. Celui-ci en est un parmi d’autres.
Dans le contexte inédit qui nous rassemble ce jour par la pensée, l’œuvre de Camus, et en particulier son roman « La Peste », nous rappelle que nous devons, à la fois, faire avec l’absurdité du monde sans pour autant renoncer à notre capacité d’envisager le meilleur. « Si le sens est aboli pour le monde, il ne l’est pas pour les vies humaines, et la moralité et l’attention aux autres ont un rôle d’autant plus essentiel à jouer ».
Nous y contribuons ici, avec les Montcelliennes et les Montcelliens, tous les jours, ayant à l’esprit cet enjeu principal du monde d’après, du monde de maintenant, de prendre la mesure, plus encore de la vulnérabilité de nos équilibres et de la fragilité de nos vies.
Sachons libérer nos démarches de leurs certitudes, sachons résister à la tentation de faire comme si rien n’était arrivé.
Pour les habitants d’une commune, pour celles et ceux, soldats soignants, combattants de la solidarité et du courage au service des autres, pour un maire, pour des élus, c’est le rendez-vous de la ténacité, parfois du sang froid qui a frappé à leur porte depuis début mars.
Ils ont, nous avons tenu bon, comme pour nous appeler, autre temps autre portée, à conserver vivant le souvenir de l’engagement de certains résistants de la première heure durant la seconde guerre mondiale.
Au départ, ils n’étaient qu’une poignée à braver le danger. Ce danger que résume André Malraux dans son discours prononcé à l’occasion de l’entrée des cendres de Jean Moulin au Panthéon. « C’est le temps où, dans la campagne, nous interrogeons les aboiements des chiens au fond de la nuit ». Plus tard, d’autres viendront gonfler leurs rangs jusqu’à constituer cette armée de libération composée de Compagnons d’infortune.
Déjà à l’époque, l’espérance était la vérité.
Puisse cette vérité continuer à couler dans nos veines, à inspirer notre jeunesse et à unir le peuple de Montceau. C’est dans les montagnes du risque et sur les chemins du courage que la France est véritablement la France, que Montceau, ville de la Résistance, reste assurément Montceau, terre de Résistance et de conviction.
Le 8 mai Mde là maire ne convie pas les représentants de l’opposition sous prétexte du confinement mais la veille elle convie 100 personnes dans un repas pour remercier ceux qui ont fait des masques. Dans l’un des cas la politique municipale est en chasse de voix pour les futures élections
Pauvre chat Vous confondez et mélangez tout. Je ne sais pas pour quel candidat vous parlez mais offrir un repas aux bénévoles qui ont fait les masques est une très bonne chose et pourquoi inviter uniquement les représentants l’opposition et pas tous les montcellien(e)s mais par contre une chose qui me choque le plus c’est toutes ses grandes surface ouvertes se jour de libération de notre patrie …aucun respect pour tout ses hommes et ses femmes qui se sont battu(e)s pour notre liberté il n’y a que le profit qui compte
LRBM comme des chiwawas…..ça jappe, mais quand il faut agir, il n’y a plus personne…mdr
Eric Vallet
je voulais écrire chihuaha
Mme Therry… vous êtes vraiment tombée bien bas.
Le confinement ne vous a visiblement pas été favorable.
Pitoyable votre petite polémique.
Petite d’ailleurs comme votre groupuscule LRBM…
Combien d’adhérents à LRBM déjà ? 1, 5, 10 max ?