Montceau – 69 rue Jean Didier, une situation électrique

Voilà un litige qui pourrait intéresser Julien Courbet dans son émission « Ça peut vous arriver ».

Précisément, c’est arrivé à Linda Medjeraf. Elle est propriétaire d’une maison mitoyenne au 69 rue Jean Didier à la Saule à Montceau-les-Mines. Il s’agit de ces anciennes habitations de la mine. Dernièrement, elle décide de faire l’isolation par l’extérieur. A l’arrière de la maison, un câble électrique court le long de la façade. Ce câble alimente son compteur électrique mais un second câble poursuit son chemin sur cette façade et alimente l’habitation d’à côté.

Après les travaux d’isolation, ces fils électriques pendent dans le vide. Esthétiquement, ce n’est pas très beau et, surtout, Linda Medjeraf n’a que faire du câble du voisin qui passe dans sa propriété sachant que, comme l’indique son notaire, « je vous confirme qu’il n’est pas fait mention d’une servitude relative à des lignes électriques » même sur les actes de vente en 2011, 1979 et 1974. « Si je voulais déplacer le câble du voisin, c’était à moi de payer » lui a dit ENEDIS. « Sûrement pas » assure-t-elle.

Donc la propriétaire adresse un courrier à ENEDIS et demande de déplacer le câble du voisin, « qu’il ne traverse plus ma propriété » mentionne-t-elle en avril dernier.  Elle donne 7 jours à la société pour intervenir, « sans quoi je me verrais dans l’obligation de le détacher (le câble) moi-même avec toutes les contraintes que devra supporter le propriétaire mitoyen ».

Linda Medjeraf se sent prise en otage

ENEDIS s’est rendu sur place le 27 avril pour mettre en sécurité le câble qui alimente l’habitation de Linda Medjeraf et celui du voisin. Il lui est alors signifié « qu’elle subit une servitude visible » et que le but de cette visite, « était de trouver une solution technique adaptée » relate un courrier du 28 avril. La solution est une servitude de surplomb, c’est-à-dire que ce câble encombrant, passerait devant la maison de Linda Medjeraf, côté rue. ENEDIS s’engage à prendre en charge l’intégralité des travaux qui seraient réalisés au plus tard le 22 juin 2021.

« Moi, j’étais d’accord mais pas question que je signe une servitude avant de commencer les travaux. Le câble du voisin est illégalement installé sur ma propriété. Je ne supporte pas cette façon de me prendre en otage, si je ne signe pas, il n’y a pas de travaux. Les droits des propriétaires sont abusés ».

Chez ENEDIS, on est plutôt interloqué et on rappelle « que nous prenons en charge les frais. Elle n’a plus de câble sur sa façade mais il est en surplomb côté rue ».

Linda Medjeraf n’en démord pas. « Je n’ai pas à subir cette situation. ENEDIS propose cette solution parce qu’elle est la moins chère. Mais qu’ils installent un poteau relais jusqu’au voisin et la servitude n’a plus lieu d’être. Et si je vends ma maison, cette servitude peut être un frein pour l’acquéreur. J’ai bien compris qu’ENEDIS veut me faire céder ».

Pas question de s’adresser à un autre opérateur, ENEDIS est le seul distributeur en Saône-et-Loire.

69, une année ou plutôt une rue électrique.

Allô, Julien Courbet…

Jean Bernard