Depuis le 10 décembre 2021, l’auberge du Passe Temps à Mont-Saint-Vincent est fermée. Des morceaux du plafond de la salle de restaurant sont tombés qui ont fortement plombé l’ambiance. Les sapeurs-pompiers sont intervenus et d’après le rapport du service départemental d’incendie et de secours daté du 27 décembre 2021, il est indiqué que « suite à des fissures dans le plafond du restaurant et après sondage, le solivage et la poutre mère sont d’aspect sain, en revanche, le lattage est mangé par les vers et, par endroits, réduit à l’état de poussière. Nous avons fait constater au locataire, au propriétaire et à monsieur le maire que dans l’état actuel, la réception du public dans l’établissement est dangereux suite aux risques de chute du plafond en plâtre ».
Bien avant cet incident en décembre, le locataire et aubergiste, Jean-Michel Raoul s’était tourné vers le propriétaire, madame Nicole Auboeuf qu’il avait assigné en justice pour réaliser des travaux. Or Jean-Michel Raoul a été débouté en novembre 2021.
La propriétaire que nous avons rencontrée ce vendredi matin, se réfère au jugement du tribunal, « ce n’est pas à moi de faire les travaux » même si dans un courrier adressé au maire et conseillers municipaux de Mont-Saint-Vincent qui se réunissaient en conseil municipal hier soir (vendredi), Jean-Michel Raoul indique : « Même si j’ai été débouté, il n’en demeure pas moins que les travaux incombent à ma propriétaire comme le confirme le juge ». A condition qu’elle ait envie de les faire. Tout est question d’interprétation du référé, apparemment.
En tout état de cause, Jean-Michel Raoul ne peut plus recevoir sa clientèle alors que, précise-t-il toujours dans son courrier, « que mi-mars, j’ai été référencé dans un guide gastronomique pour l’année 2022 et dans le guide du Routard depuis 2018 ». Il ajoute encore que, d’après le rapport du SDIS, « recevoir des clients comportait des risques, sans oublier qu’en cas de problème (…), mon assurance ne me couvre pas ». Il a donc fermé volontairement son établissement.
Expulser ou liquider
Jean-Michel Raoul ne comprend pas que le maire s’obstine à ne pas mettre en place une fermeture administrative, « vous en avez le pouvoir », ce qui lui permettrait de sauver son restaurant, « car ma propriétaire a mis en place une procédure d’expulsion qui sera jugé le 12 avril 2022 », écrit-il encore.
Aussi a-t-il informé le sous-préfet d’Autun qui dans sa réponse du 11 février dernier, même si, précise-t-il, le maire dispose des pouvoirs de police spéciale en matière d’ERP (établissement recevant du public), il note, « compte-tenu de la fermeture de l’auberge par son exploitant et donc l’absence de risque pour le public accueilli, l’arrêté de fermeture ne me paraît pas justifié ».
Rien ne plaide en faveur de l’aubergiste.
Dans un dernier sursaut, toujours en direction du maire, il lui fait remarquer, « votre rôle et celui de votre équipe a pour vocation de valoriser et défendre sa commune et ses habitants, qu’en est-il ? Alors que d’autres municipalités en milieu rural se battent afin de préserver la vie de leurs derniers commerces, pourquoi n’en est-il pas de même à Mont-Saint-Vincent ? Est-ce votre souhait de faire mourir le coeur du village ? »
Jean Girardon, maire de Mont-Saint-Vincent est catégorique à propos de la fermeture administrative : « C’est une atteinte au commerce, ce serait un abus de droit énorme ». Il précise, « c’est une affaire entre le locataire et le propriétaire. Je me refuse à entrer dans ce débat. Ils ont des avocats, qu’ils se parlent. Je ne veux pas me mêler de ça. Comme maire, je regrette que l’auberge soit fermée ».
De toute évidence, chacun campe sur ses positions. Personne ne semble vouloir faire le premier pas. Encore faudrait-il qu’il existe une preuve, peut-être pas d’amour, mais au moins un intérêt commun.
Se dirige-t-on vers une liquidation comme semble le redouter Jean-Michel Raoul ? Il en prend la direction ou sera-t-il expulsé…
Le Mont-Saint-Vincent sans auberge en plein coeur du village n’aurait pas de sens. Mais cette histoire en a-t-elle ?
Jean Bernard
Quel dommage que cette auberge qui restait là seule du village va fermer…car ..en fait monsieur le propriétaire de ce lieu sera obligé un jour où l autre d effectuer ces réparations …au risque de voir ce joli bâtiment tomber en ruines…..triste France….monsieur le restaurateur courage…
Quel scandale !
Je ne comprends pas que rien ne soit fait pour sauver cette auberge !
Comment un maire peut-il à ce point rester indifférent à la situation ?
N’est-ce pas son intérêt de conserver un des rares commerces de son village ?
Surtout quand on connaît la qualité des plats qui sont proposés…
Si c’était un fastfood, on ferait tout pour le garder !
Mais quel intérêt d’aider un restaurateur qui propose des produits frais, de qualité, et souvent locaux…
Et que va faire la propriétaire d’un local commercial vide et impropre à recevoir du public ?
On marche sur la tête…
Le maire est égal à lui même, commerce à sauver ou environnement à préserver a priori rien ne lui semble important pour Mont saint Vincent ! Et il est réélu depuis des années… Donner du sens où il n’y en pas, la politique à ses vérités qui échappent à la logique et au bon sens.
Peut être le petit Village de Dettey, serait il heureux de vous accueillir Monsieur vos distinctions Guide du Routard démontre un service excellent, j ai vu il y a quelques temps que les personnes qui géraient cette auberge allaient partir retrouver leur famille en Suisse je crois.. Et cette auberge au coeur de ce joli village a une vue exceptionnelle et un cadre charmant, je pense que peut être cette municipalité peut vous réserver un accueil chaleureux… À voir..
J espère en tous les cas Monsieur que vous pourrez continuer à exercer votre métier passion.
Courage à vous.
Et pour le Mt St Vincent avoir ainsi un coeur de village si triste… Je ne comprends pas…
En matière de bail commercial, le propriétaire ne doit à son locataire que le clos et le couvert en clair la toiture et les 4 murs. A charge à l’exploitant du lieu d’entretenir, d’embellir et réaliser tous les travaux pour maintenir son fond de commerce opérationnel. Dans le cas du plafond, si les solives sont saines, il suffit de casser l’ancien plafond , de tirer quelques rails et de fixer du placo et éventuellement mettre de l’isolant. L’occasion aussi pour le locataire de moderniser son outil de travail ( clim, éclairage…). Pour ce qui est du placo cela n’engage pas un investissement énorme. Si les gens se parlaient plutôt que d’aller en justice le problème serait résolu depuis longtemps mais à priori chacun semble camper sur ses positions. Le problème entre la propriétaire et son locataire est peut être plus profond…Bien dommage en effet pour ce petit village. Affaire à suivre
Bien d’accord avec Jugedepaix, je pense que vous devriez chiffrer le coût du matériel nécessaire (rails,placo,visserie…) et demander à votre propriétaire de prendre en charge ces dépenses,qui,à mon avis ,ne seront pas très élevées, en lui disant que vous vous chargez de la main d’oeuvre, vous allez bien trouver quelques bonnes mains pour mettre tout cela en place, allez,bon courage, la solution n’est plus très loin.
Titus, en ne payant plus ses loyers, Monsieur Raoul s’est mis dans une situation délicate. Je crains fort qu’il ne soit plus dans son bon droit et que la fermeture définitive de l’établissement soit la seule issue à ce stade.
Debouté il se fait justice en ne payant plus les loyers . On sait comment ça va se terminer . On ne peut pas se faire justice dans la loi française.
Mais que fait le conseil municipal? Qu’il se prononce en assemblée extraordinaire.
Bien OK avec Franck.
Tristes salutations
Gilbert COING
çelà ne regarde pas le maire ,il c’est prononçé maintenant quand on a un commerce ,on ne fait pas de politique ,surtout dans une petite commune