La représentation théâtrale, à force d’être repoussée _ toujours à cause de ce satané virus _ puis prévue en plein air au théâtre de verdure en ce mois d’août d’ordinaire si ensoleillé et finalement rapatriée à la salle des fêtes de Mont-Saint-Vincent en raison d’une météo très instable, la troupe théâtrale des Fanfarons ne se faisait guère d’illusions. « Si nous faisons 30, au mieux 50 entrées, ce sera déjà bien », commentait en début d’après-midi un membre de l’association.
Hier, vers 15h, alors que les premières notes du groupe accordéons « Tiré-Poussé » résonnaient, le public défilait à l’entrée avec son sésame, le pass sanitaire. Très vite, les chaises ont manqué, il a fallu en rajouter.
« Et pourtant, toutes les affiches qui annonçaient notre manifestation ont été arrachées » rapportait-on. Sacrilège !
Pas question de manquer la représentation des Fanfarons et se mettre dans le bain avec les « Tiré-Poussé ». Aux sons de la bourrée, valse et autre scottish, on sentait bien une excitation du public à deux doigts de se lever pour amorcer quelques pas de danse. Le vaccin donne des ailes (humour !). Les « Tiré-Poussé » ont mis l’ambiance même si dès le premier morceau, la vielle a connu un incident mécanique.
Devant une salle comble (les bénéfices iront à l’école primaire de Mont-Saint-Vincent), la troupe des Fanfarons a enfin pu remonter sur scène dans « Je ne descendrai pas la poubelle ». Une petite merveille de pièce de théâtre qui témoigne de la déchéance d’un couple bourgeois. Monsieur et madame sont ruinés et vivent dans un petit appartement presque minable dans un immeuble avec une concierge qui ne tient pas que la chandelle.
Pour un retour, les Fanfarons peuvent fanfaronner. Avec eux, Mont-Saint-Vincent a retrouvé le sourire et la bonne humeur.
Jean Bernard