Depuis le début de l’année et principalement à partir de février, le projet d’enfouissement de déchets amiantés dans la carrière à Mont-Saint-Vincent a surtout provoqué la désapprobation d’une partie de la population du village avec la constitution d’une association » Préserver Mont Saint Vincent et ses alentours » puis dans la foulée d’un collectif, « Comme un poison dans l’eau », situation qui a vu également la commune de Collonge-en-Charollais, d’abord avec madame le maire et la naissance de l’association « Association Collongeoise pour la Protection de l’Environnement (ACPE) » s’opposer au projet.
A ce jour, seuls les « contre l’amiante » se font entendre. « Mais vous savez, dans la commune de Mont-Saint-Vincent, certains sont pour » fait observer Jean Girardon ce lundi soir au conseil municipal.
Le maire tient donc à rappeler quelques vérités sur ce projet notamment à l’endroit de ceux qui « méconnaissent les procédures ce qui les empêcheraient d’agir bêtement » dit-il. Il vise ouvertement le maire de Collonge-en-Charollais. Il met également en exergue ceux qui profitent de la situation pour faire parler d’eux dans la presse ou encore ceux « qui n’ont pas admis de ne pas avoir été élus il y a sept ans ».
Le discours de Jean Girardon est néanmoins alambiqué. « Certains ont dit : mai pourquoi le maire en s’est pas opposé au projet dès qu’il en a eu connaissance ? « Tout simplement parce qu’il respecte, lui, la procédure.
Ainsi, pour ne pas prendre position, qu’en somme Jean Girardon donne son avis sur le projet d’enfouissement des déchets amiantés et ne pas mettre ses neuf conseillers municipaux dans l’embarras, il avance le référendum. « J’avais prévenu l’entreprise Rougeot qui gère la carrière, que la commune de Mont-Saint-Vincent donnera son avis par voie de référendum. Le conseil municipal se décharge de sa compétence au détriment des habitants. Les conseillers municipaux redeviennent de simples électeurs et décideront dans le secret de l’isoloir ». Jean Girardon veut mettre fin ainsi à la pression exercée sur son équipe municipale.
Faire revenir le calme dans la commune
Evidemment, encore faut-il que le projet présenté par l’entreprise Rougeot soit validé par la DREAL (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), dossier qu’elle a en sa possession depuis le 11 février dernier.
Le conseil municipal et le maire ont donc décidé ce lundi soir de ne pas décider. Ils ont approuvé un communiqué (lire par ailleurs). « Je ne prendrai pas position, ni pour, ni contre » affirme encore le maire.
Ce projet, tout le monde l’a compris, sème le trouble dans la commune et même au-delà. « Nous voulons que le calme revienne » lance Jean Girardon.
D’un autre côté, l’extraction du minerai par Rougeot, rapporte de l’argent à la commune, propriétaire des terrains. « C’est 15% de nos dépenses de fonctionnement (entre 20 000 et 25 000 € précisait il en février dernier) et nous devons veillez à cette recette. Nous ne souhaitons pas qu’elle s’arrête » souligne Jean Girardon.
Alors supposons que la DREAL donne son accord sur le projet d’enfouissement des déchets amiantés, que le « non » l’emporte au référendum, le préfet peut toutefois valider le projet même si, fait comprendre le maire, l’avis de la population pèsera de tout son poids sur la décision du préfet.
« De toute manière, nous aurons le dernier mot puisqu’en août 2022, je peux ou pas resigner le contrat le fortage avec Rougeot » indique-t-il. « Mais l’entreprise peut dire aussi, si elle n’a pas la possibilité d’enfouir des déchets amiantés, alors elle cesse toute activité dans la carrière ». Et adieu les 15% de recette. « En aucun cas, je veux risquer un contentieux avec Rougeot ».
Si référendum il y a, il pourrait avoir lieu en septembre, octobre ou novembre.
Jean Bernard
Il serait tout de même préférable de risquer un contentieux avec cette société que risquer la santé des gens ! La santé des populations n a pas de prix M. Le Maire!!
Eva, que préférez-vous:
– Un stockage étanche réalisé dans les règles de la réglementation et donc avec le souci de protéger la santé des populations?
– Ou bien continuer à laisser nous empoisonner avec les stockages dispersés des désamianteurs officiels et clandestins?
Quant au contentieux: ce sera le pot de fer contre le pot de terre, avec toujours le même perdant, c’est à dire le contribuable:
– qui subira les frais des procédures.
– qui verra la société Rougeot se retirer avec des pertes financières et des emplois.
– qui restera à devoir vivre avec de multiples lieux de stockage sans contrôle.
La santé n’a pas de prix? Encore faut-il y mettre les moyens comme le propose le projet qui justement veut établir une protection de la santé du peuple.
Vous êtes donc, avec bon nombre d’anti-tout, dans le déni de la dangerosité de la situation non contrôlée et non contrôlable actuellement.
Courage M. le Maire.
Ha,Ha,Ha ! Il me semble bien présomptueux de penser qu’un stockage de produits dangereux sera éternellement « étanche ». Je propose d’attendre la fin des temps pour savoir qui a raison.
D’autre part, j’ignorais que ce fameux projet consistait à « établir une protection de la santé du peuple ». Même l’alambic de M. le maire qui distille des discours « procéduriers » n’a pas encore produit une telle ambroisie. Dès sa sortie, on pourra la consommer avec jubilation !
Qui va garantir que cette décharge sera conforme à ce qui a été déclaré ?
Décharge car ce devrait être le nom d’un endroit où on se décharge de déchets ?
Y a t’il déjà eu des jugements dissuasifs contre des fraudeurs au stockage ?
Qui peut garantir que les gestionnaires de ce site resteront toujours les mêmes ?
Combien de décennies de procédures seront nécessaires en cas de soucis ?
Je viens de voir un cas, 43 ans après ce n’était toujours pas fini. amiante Amisol….
Vos arguments, Hihi, sont logiques, pragmatiques,
Le seul problème, c’est ce qui se passe concrètement partout en France, avec des réglementations bafouées, quand elles ne sont pas interprétées via des groupes de pression ou des administrations, des malfaisants qui ne semblent pas risquer grand chose, la politique du fait accompli…..
Crédibilité de l’ Etat ; un exemple à Montchanin ?
A mon avis, il faut se battre bec et ongles pour essayer de préserver ce petit coin de notre Bourgogne.
Oui courage Monsieur Girardon qui a dit oui pour la demande de ce méga enfouissement de déchets dans la carrière de Mont Saint Vincent!
et Mr Hihi , hihiresponsable de notre planète , vos enfants et petits enfants vous remercieront quand ils trouveront ce cadeau que vous lui avez fait dans les années 2020, car c’est eux qui devrons soigner les malades du à cette catastrophe, c ‘est eux qui payeront pour sortir et traiter toute cette merde, c ‘est eux qui payeront pour la pollution, la réhabilitation et la surveillance du site, comme à Montchanin qui coute toujours au contribuable 600 000€ par an après 20 ans à 1million d’euros par an.
Nous riverains de la carrière trouvons que c’est mieux de faire appliquer les lois nationales et européennes qui poussent à réduire l’enfouissement des déchets polluants au maximum. Il existe des procédés pour inerter l’amiante qui permettent de transformer les déchets amiantés dangereux en un ensemble de sous-produits inoffensifs, très respectueux de l’environnement, réutilisables dans divers domaines industriels, comme le silicium, l’anhydrite et magnésium.
…
Mais vous avez raison, les petits chinois sont là pour extraire ces produits et y laisser leur peau dans les mines.
Mais vous qui devez travailler certainement dans le BTP, vous pourriez faire de la carrière un beau lieu de nature, de détente, de balades, ça pourrait aussi faire du boulot de préserver un lieu naturel. Plutôt que de d’élargir les départementales pour y laisser passer vos centaines de camions, . Les anti-touts comme vous le dite ne sont pas anti-nature comme vous pouvez l’être.
Un vieux briscard de la politique, qui fait de la politique ! L’amiante c’est rien, les opposants politique c’est tout ! Ou comment détourner un sujet pour l’orienter sur un autre. La ficelle est tellement grosse qu’elle ressemble à une chaîne.