Les Américains ont « L’âge de glace » 1, 2, 3, 4…, Montceau-les-Mines a L’âge de rouille interprété par Julien Clar. Pas de Sid à l’horizon car il n’est pas question de se montrer paresseux tant son implication est totale dans sa recherche artistique.
Julien Clar croit en son étoile, en sa chapelle, celle du Bois Garnier où depuis deux ans il a installé son atelier qu’il partage comme artisan et artiste. Le premier pour gagner de l’argent, le second pour être libre dans sa création. Il sculpte le métal avec l’idée de lui donner vie de manière intemporelle.
A la base, Julien Clar est chaudronnier. A la demande il réalise rampe d’escalier ou étagère avec l’esprit d’artiste qu’il est. Il a suivi une formation au GRETA en 2012 « pour faire ce que j’avais envie de faire », dit-il.
Il a fait le choix du temps et de la passion au détriment _ pour l’instant _ de l’argent. Chez lui, se dégage l’instinct du maître, du créateur qui joue avec le feu et la rouille.
Ses sculptures commencent à faire parler de lui, surtout depuis qu’il a participé, l’an dernier, au concours international à l’atelier Richelieu au Louvre à Paris. Sa lampe d’acier de forme géométrique a éclairé son univers et celui, très fermé, de l’art. « J’ai ainsi pris des contacts et rencontré des créateurs » précise-t-il.
Il a laissé au Louvre son empreinte. Pas étonnant qu’il y retourne en 2022 exposer une nouvelle création. « Je travaille sur une série de tableaux qi rappelle mes racines, la rouille et le charbon ».
La chapelle du Bois Garnier veille sur lui. L’autel lui sert de plan de travail pour mieux enfanter ses oeuvres. Il touche à l’art comme un pianiste le clavier, caresse le métal, l’embrase. A 37 ans, Julien Clar, conscient que sa « liberté vaut de l’or », aspire à une vie artistique. « La vie est courte, je veux en profiter pour le plaisir » confie-t-il.
L’âge de rouille, la belle alchimie de Julien Clar.