Michelin Blanzy – Protocole sanitaire : la CGT ne donne pas quitus à la direction

Communiqué CGT Michelin Blanzy – 

«  Le syndicat CGT de Michelin Blanzy n’a eu de cesse de porter l’arrêt d’activité de l’usine qui n’est pas considérée comme une activité essentielle afin de protéger la vie des salariés et de leurs familles.

Nous avons écrit plusieurs tracts et informations aux salariés par le biais des mails et de notre réseau Facebook « confinement oblige »expliquant tout ce qu’il était et est possible de faire pour ne pas laisser l’entreprise décider du sort de leur vie de salarié devant cette pandémie qui est loin d’être terminée.

Qu’il s’agisse du droit de retrait, d’un dépôt de DGI et de la reconnaissance des RPS. A ce jour, l’envoi d’un courrier au Préfet pour demander l’intervention de l’état pour faire arrêter toutes productions n’est pas à exclure tant que l’entreprise n’oblige aucun salarié à aller travailler.

Les salariés qui sont au travail malgré nos demandes insistantes de rester chez eux,  ne sont que des volontaires pour lesquels nous avons tant bien que mal essayé d’expliqué les risques qu’ils prennent pour eux et leur famille, pour accomplir un travail dans une activité non essentielle.

Malgré les malheurs qui frappent des milliers de familles, il est regrettable que ce gouvernement et patronat pensent dans ces moments là, à détruire tous les conquis sociaux par la mise en place de cette loi d’urgence sanitaire et des ordonnances qui l’accompagne.

Nous espérons que la fin de cette pandémie soit au plus vite un mauvais souvenir et que la vie reprenne son chemin.

Faite attention à vous

Le syndicat CGT Michelin Blanzy »

 

Déclaration CGT au CSE extraordinaire du 30 mars 2020

Pour les élus CGT au CSE, ce qu’il se passe aujourd’hui dans l’entreprise Michelin et de ce fait dans l’établissement de Michelin Blanzy est invraisemblable et surtout inacceptable.
Tous les jours un décompte funèbre est annoncé aux informations nationales et celui-ci aujourd’hui en France, est de 3024 morts et 5056 cas en réanimation. Toutes les heures c’est l’hécatombe et tous les scientifiques sur lesquels s’appuis ce gouvernement
qui est en-dessous de tout, annoncent un pic dans les jours qui viennent avec un sommet vers les 10 et 15 avril.
Le 1er ministre annonce que les jours qui arrivent vont être des plus difficiles mais, dans un même temps n’appelle pas à cesser le travail tout comme Bruno Lemaire qui sans limites annonce que vous pouvez être en Activité partielle chez Michelin par exemple et allez travaillez aux champs pour la cueillette sans aucune mesure sanitaire.
Du grand n’importe quoi et tout cela au nom de la solidarité nationale ou de l’union sacré.
Tous les spécialistes, les personnels soignants qui exhortent l’ensemble de la population à rester confiner pour stopper la propagation du Covid-19 et qui après avoir été matraqué, gazés comme jamais quand ils et elles manifestaient, sont portés comme des héros qu’ils sont aujourd’hui.
Alors soyons en phase avec les rendez-vous du 20h00 aux balcons pour les félicitations et les soutiens envers les soignants et les hôpitaux qui sont tous saturés en restant confiné à la maison.
C’est quoi le problème chez Michelin, vous ne comprenez pas, vous avez besoin de consulter un spécialiste pour vous expliquez ce qu’il se passe ou tout simplement vous prenez la décision de la mise en danger de la vie d’autrui et de non assistance à
personne en danger que sont les salariés.
Prenez bien en compte la différence et l’importance des mots utilisés par les élus CGT au CSE, entre les salariés et vos salariés.
Oui, nous ne sommes pas vos salariés tels des esclaves sur lesquels vous auriez droits de vie et de mort.
Vous dites respecter les consignes sanitaires avec toute une série de procédures qui, de par la nature des infrastructures ne serait-ce qu’au vestiaire avec le nombre de salarié au mètre carré, ne seront pas tenables. Des dizaines de salariés ou plus dans un
vestiaire ne permet pas de garantir la distanciation pour l’absence de contamination.
Vous parlez d’une distanciation supérieur à 2 mètres au poste de travail mais avant d’être au poste il faut que cette distance soit respectée au tourniquet, dans les allées, dans les vestiaires, dans les toilettes, dans les salles de pauses, dans les douches donc
vous ne pourrez pas garantir cette distanciation.
Mais au-delà des mesures définies avec les médecins du travail Michelin pour lesquelles nous voudrions avoir le document signé de leurs mains, il n’en reste pas moins que nous ne sommes pas une activité essentielle.
Pour la CGT, le protocole sanitaire que vous nous présentez aujourd’hui est de la seule responsabilité de l’employeur pour lequel nous ne vous donnerons pas quitus.

Les élus CGT au CSE demande à la direction de l’établissement de ne pas reprendre l’activité qui n’est pas considérée comme essentielle et de participer au confinement national.
Si la décision de la direction était de passer outre notre demande en obligeant les salariés de reprendre le travail, nous serions à même de déposer un DGI, ou de faire valoir notre droit de retrait et si cela ne suffit pas, de faire valoir les RPS « risques psychosociaux ».
La vie des salariés valent plus que vos profits distribués sans retenue à vos actionnaires.

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