Elle ne fait pas partie du décor mais elle y contribue grandement. Evidemment, nombreux sont ceux _ surtout la gente masculine _ qui aimeraient admirer de vrais mannequins présenter les sous-vêtements féminins. En rêve.
Chez « Il était une soie », dame Claudine fait appel à Véronique Badet qui, tous les deux semaines, vient apporter sa touche personnelle dans la présentation de la vitrine. « C’est la carte de visite de la boutique. Elle reflète également l’état d’esprit du commerçant » analyse Véronique Badet dont le métier est précisément, créatrice, décoratrice en univers de décoration événementielle. D’ailleurs, précise-t-elle, « c’est la seule boutique sur Montceau-les-Mines dont je m’occupe ».
Entre les franchisés qui doivent respecter une vitrine imposée et les autres qui imaginent eux-mêmes leurs présentations, Véronique Badet travaille sur un large échantillon de clients au-delà du Bassin minier, qui va de la grande surface, aux hôtels, restaurants et particuliers. « Je peux très bien imaginer la décoration d’un rayon comme créer l’univers d’une chambre d’enfant ou une fête privée », dit-elle.
« Au moins avec Claudine, je peux me lâcher. Je regarde les modèles qu’elle propose, les couleurs et j’ai aussitôt le flash dans la tête. Aujourd’hui, nous partons sur un jardin d’été, c’est plutôt d’actualité. Mais déjà je réfléchis à un autre thème pour cet automne avec les aliens ». Les petites culottes en frémissent déjà.
Véronique Badet est Montcellienne mais elle a fait ses armes à l’étranger. « A vrai dire, au début j’étais flexible, j’ai travaillé dans le recrutement, l’hôtellerie aux Pays-bas, aux Emirats Arabes Unis et aux Caraïbes néerlandaises. J’ai passé 16 ans hors de France ».
Une époque qu’elle regrette un peu car ici, en France, pas spécialement à Montceau, « les gens n’ont pas pour habitude de se laisser-aller. Ils prennent tout trop au sérieux. Vous savez, on ne vit qu’une fois, alors autant s’éclater » souligne-t-elle.
C’est pourquoi, elle adore quand arrivent les fêtes d’Halloween et Noël. Elle se dévoile. Tout est dans l’imaginaire. Avec du carton « que je récupère », de la mousse et du bois, Véronique Badet est capable de créer une Cadillac. Ce ne sont pas les idées qui lui manquent.
A chaque intervention, « je veux provoquer chez le client l’envie de voir l’intérieur de la boutique, provoquer cette étincelle qui déclenche la curiosité, c’est mon travail ».
Aussi, aimerait-elle ouvrir un atelier ouvert aux particuliers, « leur donner des idées pour les fêtes de fin d’année par exemple, comme décorer un sapin qui n’est pas nécessairement un vrai sapin », avance-t-elle.
Elle y pense.
Jean Bernard