Lucy – Texte Daniel Meunier, photo Lionel Souci

Le foudroyage du réfrigérant et la cheminée de l’ancienne centrale à charbon, Lucy III de Montceau-les-Mines, a marqué les esprits ce mercredi 8 novembre 2023.

Combien de clichés ont immortalisé cet événement ? Sans doute des milliers.

Daniel Meunier aime écrire, poser des mots qui accompagnent un dessin ou une photo. Aussi, a-t-il été frappé par un cliché réalisé par Lionel Souci qui relate la démolition de Lucy. « Son caractère esthétique m’a vraiment touché. Ce support m’a donné envie de réaliser un petit poème » dit-il.



Photo Lionel Souci

 

 

Lucy

 

Elle est descendue de haut en bas sur sa base

Telle une longue robe d’apparat que l’on pose ;

Faisant de la mémoire montcellienne table rase

Evaporée du paysage telle une chose.

 

Ne se dégagera plus jamais du coquetier

Cet oblong panache effilé de fumée grise,

Qui au gré des vents bohèmes et irréguliers,

Décrivait parfois des volutes insoumises.

 

Lucy, tu étais dans cette ville un emblème.

Ta retraite forcée puis ta démolition

Ne feront pas oublier avec ce poème

Ce que tu incarnais pour nos générations.

 

Daniel Meunier

7 commentaires :

  1. Bravos Messieurs, un peu de poésie dans ce monde de brutes

  2. Citoyenne de montceau.

    Dommage pour un photographe de travailler une photo telle que celle ci ! Pourquoi ne pas garder l’originale ?

  3. N’existerait-il pas un parallèle entre Lucy de Montceau et Lucy le film de Luc Besson?
    Emergence, évolution, puissance, destruction!
    A méditer

  4. Sauf que du réfrigérant, allias le coquetier, ce n’est pas de la fumée grise qui sortait mais de la vapeur d’eau bien blanche.
    La fumée sortait de la grande cheminée. Produite par la combustion du charbon dans la chaudière située dans le grand bâtiment bleu.
    Juste comme ça…. Pour info

    • Cher monsieur Laroze.
      Outre vos explications…(on avait pas deviné que la fumée sortait de la cheminée 🤣, heureusement que vous êtes là pour nous expliquer).
      Juste comme ça pour info …il fait juste apprécier la beauté du poème, c’est tout.
      Que la fumée soit blanche ou grise : franchement on s’en tape royalement.
      Merci monsieur Meunier pour avoir perpétué le souvenir de ce patrimoine réduit en poussière désormais.
      Je suis certain que de nombreuses personnes ayant travaillé dans ce lieu ont été touchés par votre texte.

      • J’ai travaillé à la centrale 4 ans et demi avant de quitter les Charbonnages de France pour rentrer à EdF.
        J’aime l’exactitude des écrits et des faits.
        Même dans un poème.

  5. Perso ce poème me laisse indifférent.
    La technologie ce n’est pas de la poésie.

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